“Love Hotel Princess” ne se réduit pas à un shojo au scénario un peu osé, bien au contraire. Chantages, pâtes à la carbonara et humour sont au rendez-vous dans ce manga hilarant. Petite, Leila se sentait princesse dans l’âme, habitant dans un château (du moins dans l’apparence extérieure), ou plus précisément, dans le Hotel Castel Zero, qui loue des chambres à l’heure ou à la nuit. 3 500 yens pour une heure passée dans ce lieu où « les hommes et les femmes se font des choses obscènes » (selon Leila). Sa mère tient cet établissement quasiment toute seule 24h/24, 7 jours/7 et ne dort que trois heures par nuit. D’ordinaire dans les Love Hotel on ne sert que des plats froids, mais ici, il y a également des plats chauds, dont les pâtes carbonara qui font un tabac. En portant une assiette de ce plat populaire dans une chambre, Leila reconnaît l’écusson de son école sur une chemise au sol et voit Owaru en train de batifoler dans la baignoire. En essayant de sortir discrètement, elle glisse et se retrouve à terre. Il la prend en photo, elle lui avoue qu’elle vit ici. Le chantage suit dans la foulée : il diffuse la photo de la présidente du conseil et sa réputation sera à tout jamais bafouée si elle ne le laisse pas vivre dans cet hôtel. Il trouve les bons arguments pour que la mère de Leila accepte de lui attribuer une chambre gratuitement sans limitation de durée. L’aventure commence avec des dessins soignés, typiques des shojo. Les visages ronds avec de grands yeux font bien ressortir toutes les émotions.
Ce manga est différent des autres, un peu tiré par les cheveux par moment, mais tellement délassant que je l’ai adoré. Les deux personnages principaux sont très attachants, même Owaru qui a finalement un bon fond. Ema Toyama signe sa quatrième série qui n’aura que six tomes. Elle nous emmène cette fois dans un Love Hotel, sujet tabou chez les Japonais qui se cachent pour ne pas se faire voir dans ce genre d’endroits, surtout pour les lycéens. Dans “Love Hotel Princess”, ce sujet tabou est évoqué avec beaucoup d’humour, fil conducteur du premier tome. Leila souffre d’habiter dans ce lieu, mais sa mère travaille dur pour s’en sortir et lui payer ses études. Leila a perdu toutes ses amies d’enfance quand elles comprirent ce qui se passait dans ce « château ». Leila ne se dévoile plus, elle est populaire et admirée mais n’a pas d’amies, elle se protège. Sa personnalité se dévoilera sûrement au fur et à mesure dans les prochains épisodes. Quoi qu’il en soit, elle partage maintenant son secret avec Owaru qui n’est pas si mal et qui est à ses côtés si besoin, elle peut compter sur lui. Futur ami ou futur amoureux ? Faites vos jeux !
“Love Hotel Princess” est une jolie petite histoire originale et sympathique à lire, j’ai adhéré de suite. Ce manga est une belle surprise et j’ai hâte de lire la suite qui va paraître en janvier 2018.
Love Hotel Princess (T1)
Auteur : Ema Toyama
Traducteur : Julia Brun
Éditeur français : Pika
Collection : Pika Shôjo
Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 2 novembre 2017
Numéro ISBN : 9782811630171
Prix : 6,95€
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Watanuki-san ni ha Boku ga Tarinai © 2015 Ema TOYAMA / Kodansha Ltd.
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