En voilà un surprenant quatrième volume. Après la guerre spatiale du précédent, « Salut, et Encore Merci pour le Poisson » oscille aux frontières de l’histoire d’amour à peine teintée de fantastique, avant que la SF délirante de l’auteur ne reprenne le dessus dans un final à des années-lumière de chez nous, à la recherche de l’ultime parole de Dieu à sa création (parole qui mettra du baume au cœur de Marvin, ce sera bien la première et dernière fois...).
Au risque de paraître anachronique, et de placer la charrue avant les bœufs, il y a du Neil Gaiman dans cet épisode. Entre un routier dieu de la pluie et la folle histoire d’amour dans les nuages de Fenny et Arthur (et je vous passe les détails de leur rencontre), les lecteurs de « Newerwhere » ou « American Gods » devraient trouver leur bonheur (ce qui, ça tombe bien, est au départ le centre du livre).
Bien évidemment, il aurait été surprenant que l’œuvre de Douglas Adams, qui a marqué la Grande-Bretagne aussi bien littérairement que radiophoniquement, n’ait pas traumatisé un rêveur comme l’auteur de « Sandman ».
Une histoire donc presque poétique, un truc tout simple comme un garçon qui cherche à retrouver une fille. Et puis tandis qu’ils se demandent où sont passés les dauphins, voilà Ford qui débarque, en plein contrecoup de voyage spatial (soucoupe-lag, quoi), le croiseur alien gigantesque qui l’a pris en stop crashé au beau milieu de Londres. Le temps de calmer le jeu, et les voilà follement partis dans l’espace, à l’adresse laissée par un fou qui disait la Vérité dans le palais de justice de la Galaxie (mais si, rappelez-vous, à la fin du tome précédent !). Pour un ultime pied de nez, pire que la Réponse Universelle.
Jusqu’ici, peut-être le plus cohérent et le moins dépenaillé des épisodes. À vous de choisir ensuite si c’est un mal ou un bien... Cela n’en dénote pas moins la capacité de Douglas Adams à varier son style et nous tenir scotchés par ses bêtises, élucubrations et autres improbabilités pour 250 pages de plus.
Ce maître de l’humour british remet une dernière fois le couvert interstellaire avec « Globalement Inoffensive ». Avant de passer la main, à tous les sens du terme...
Titre : Salut, et Encore Merci pour le Poisson (So Long, and Thanks for All the Fish, 1984)
Série : H2G2, tome 4 (sur 5+1)
Auteur : Douglas Adams
Traduction de l’anglais (Grande-Bretagne) : Jean Bonnefoy
version chroniquée
Couverture : Joëlle Coulombeau
Éditeur : Denoël
Collection : Présence du Futur
Numéro : 547
Pages : 217
Format (en cm) : 10,8 x 17,8 x 1,6
Dépôt légal : février 1996 (précédentes éditions : 1984)
ISBN : 220730549X
Prix : N/A (catégorie 5)
dernière édition (données éditeur)
Éditeur : Gallimard
Collection : Folio SF
Site Internet : page roman (site éditeur)
Numéro : 60
Pages : 272
Format (en cm) : 10,8 x 17,8 x 1,4
Dépôt légal : mars 2010
ISBN : 978-2070438631
Prix : 7,10 €
H2G2 sur la Yozone :
La trilogie en cinq volumes par Douglas Adams Tome 1 : « Le Guide du Voyageur Galactique »
Tome 2 : « Le Dernier Restaurant avant la Fin du Monde »
Tome 3 : « La Vie, l’Univers et le Reste »
Tome 4 : « Salut, et Encore Merci pour le Poisson »
Tome 5 : « Globalement Inoffensive »
et la fin (?) par Eoin Colfer Tome 6 : « Encore une Chose »
Incohérence temporelle ? : Ce mois de décembre 2010 ans après la naissance d’un type -qui n’allait pas se faire que des amis dans son village au point de ne pas pouvoir fêter son 33e anniversaire tranquillement- étant sujet à une certaine instabilité spatio-temporelle (et je ne vous parle même pas de la météo), il est possible que certains articles ne soient pas accessibles alors que d’autres, à la tomaison pourtant postérieure, le sont. Merci de réessayer plus tard, dans un délai compris entre 24h et 10 millions d’années.