Je vous avais présenté le manga, préquelle de la série mythique de Buronson, “Hokuto no Ken”. Le manga commençait au même moment que la série originale et s’arrêtait avant le premier affrontement entre Kenshiro et Raoh.
L’animé va se révéler particulièrement fidèle au scénario du manga, qui revisitait le mythe des frères du Hokuto, vu du côté de Raoh. Comme dans le manga, nous retrouvons ces deux nouveaux personnages qui vont avoir un rôle crucial dans l’évolution de Ken’Oh. Soga sera celui qui aura la vie la plus courte. Le premier film, qui ramena la légende au goût du jour, nous montrait la mort peu glorieuse de celui qui apparaissait comme l’homme le plus proche de Raoh. Le manga et l’animé nous expliquent pourquoi Soga a feint de se rebeller contre son ami et pourquoi il était, en fait, déjà condamné. Reina est le symbole de l’amour à sens unique. Elle aurait pu conquérir Raoh si la mort de Julia, son véritable amour, n’avait ramené ses vieux démons hanté Ken’Oh.
Mais l’animé va introduire un nouveau personnage, qui lui durera le temps des 13 épisodes : Sakuya. Au début de la série, on ne sait dans quel camp elle se situe réellement, celui de Raoh, de l’empereur divin Souther ou du mystérieux roi ténébreux ? Son ambiguïté dans son rapport avec Raoh persistera durant toute la série jusqu’aux toutes dernières minutes du 13ème épisode. Si nous retrouvons les principaux épisodes décrits dans le manga - la rencontre avec l’étalon géant Koku’oh, l’emprisonnement de Toki à Cassandra, la rencontre avec les maîtres de l’école Nanto, Ryuga, Yuda et Souther -, l’animé va se permettre certaines libertés par rapport au manga.
La principale est simplement l’affrontement entre Souther et Raoh, gardé comme scène finale de la série. Il faut aussi avouer que c’est l’évènement le plus important avec la domestication de Koku’oh, ce terrifiant étalon noir aux proportions à la démesure de Ken’Oh. Des petites digressions apparaissent dans l’arrestation de Toki ou encore l’épisode de Yuda qui n’utilise plus le personnage de Mamiya. Mais au final, on retrouve l’ambiance de Buronson et le côté démoniaque de Raoh qui lutte pour ne pas être rattrapé par un côté plus humain du personnage.
Toutefois, ce qui avait choqué avec le manga, c’était le graphisme des personnages avec un côté cartoon en total décalage avec celui de Tetsuo Hara. Évidemment, l’anime reprend ce style qui atténue la violence des images mais leur fait aussi perdre leur sens. Toutefois, l’équipe de Hirotaka Marufuji a tenté d’insuffler un style propre et surtout des effets de lumière et des teintes redonnant toute sa force et sa démesure à cette histoire. C’est surtout Sakuya qui sort du graphisme de base, n’ayant jamais été dessinée par Youkow Osada. Toutefois, je reste toujours aussi réservé sur ce choix graphique qui a du mal à s’intégrer à l’univers d’“Hokuto no Ken”.
La série animé de “La Légende de Raoh” est donc une adaptation particulièrement fidèle du manga et nous offre cette vision antinomique à celle de Kenshiro. Un Kenshiro que ne sera pas mentionné avant le 5ème épisode. Un portrait de Raoh qui sort de celui de cet être ayant perdu ses sentiments et comme le rappelle Sakuya, qui ne pourra devenir le véritable sauveur de l’humanité s’il n’a pas connu la tristesse et sa douleur.
La Légende de Raoh, l’intégrale
Production : Satelight - Amuse Soft Entertainment, Inc. - Coamix Interchannel - Holon Inc. Showgate
Réalisateur : Masashi Abe
Scénario : Hiroshi Ohnogi, Buronson
Chara designer : Hirotaka Marufuji
Compositeur : Kazuhiro Ishikawa, Shinya Naito
D’après l’œuvre de : Buronson et Youkow Osada
Directeur artistique : Seo Gu Lee
Coffret 3 DVD
Épisodes 1 à 13
DVD 9- Zone 2- pal
Format image : 16/9
Audio : Stéréo 5,1 et 2.0
Langue : Japonais - Français
Sous-titres : Français
Navigation : lecture des épisodes en bloc ou au choix
Éditeur : Kaze
Sortie : 17 février 2010
Prix public conseillé : 99,95 €
A lire sur Yozone :
La Légende de Raoh (T1)
La Légende de Raoh (T2)
La Légende de Raoh (T3)
La Légende de Raoh (T4)
La Légende de Raoh (T5)
© Youkow Osada, Tetsuo Hara, Buronson 2006 (c) Ten-no haou Partners 2008 - Edition Kaze - Tous droits réservés