Le hasard n’est parfois pas du tout de votre côté, car tout de même, que Shania se retrouve prise dans un hold-up dans une banque tient vraiment de la malchance. Et quand les voleurs deviennent menaçant, les réflexes de tueuse de la jeune femme se réveillent immédiatement. Seulement, jouer les héroïnes de série en public n’est pas vraiment la meilleure façon de faire profil bas. La couverture de Shania vient d’exploser et maintenant, elle doit de nouveau fuir. Mais cette fois, elle est guidée par les membres du CIRCAT qui, pour beaucoup, sont d’anciens membres du MI5 britannique. Malgré leur age avancé, les anciens agents de sa majesté n’ont rien perdu de leur fougue et de leur habilité pour se jouer de la police. Mais pourront-ils résister à des tueurs à gages aguerris ?
Après un médiocre tome 8, il fallait que Jean Van Hamme redonne du punch à sa série « Lady S ». Toutefois, on sent bien que la série a perdu la fraicheur et l’originalité des premiers tomes. Si l’on pouvait reprocher à Van Hamme de s’être trop largement inspiré de « Nikita » dans le précédent tome, on se demande si le scénariste n’est pas un peu perdu dans l’histoire de son héroïne. Ce tome 9 se veut comme un énorme fourre-tout, où les principaux ennemis de la demoiselle vont se donner rendez-vous, directement ou indirectement. Le début du tome se veut comme un point d’étape, chaque groupe analyse les informations à sa disposition avec comme objectif unique : avoir la tête de Lady S. Et pour engager les hostilités, Van Hamme va utiliser non pas des ficelles mais une aussière de super porte-conteneurs. Car franchement, est-ce vraiment crédible de voir nos héros pris dans un hold-up au milieu de la campagne britannique ?
S’en suivra une course poursuite où les vieux espions de « RED » n’aurait pas fait tache. On n’y croit malheureusement pas une seconde et la pauvre Shania est vraiment bringuebalée sans moyen de vraiment savoir ce qu’elle fait dans cette galère... Nous non plus d’ailleurs. Lancé comme je suis dans la critique, que penser de cette couverture entièrement en anglais ? Certes, l’épisode se passe chez nos cousins de la perfide Albion, mais tout de même, c’est un peu de la provocation ! Il aurait été de meilleur aloi pour reconquérir le public de la série, de ne pas le dégoûter par cette couverture surchargée, en petits caractères et en anglais ! Etait-ce pour cacher la faiblesse du scénario de ce tome 9, car que retiendra-t-on de cet album ? Malheureusement pas grand chose car le lecteur se retrouve en fermant le tome, à son point de départ. Décevant.
Décidément, « Lady S » subit un vrai passage à vide scénaristique, laissant le fan de la première heure sans grand chose à se mettre sous la dent. On en viendrait presque à regretter les premiers volumes.
(T9) Pour la peau d’une femme Série : Lady S
Scénario : Jean Van Hamme
Dessin : Philippe Aymond
Couleurs : Sébastien Gérard
Éditeur : Dupuis
Dépôt légal : 29 novembre 2013
Format : 220x300 mm
Pagination : 48 pages couleurs
Numéro ISBN : 9782800157566
Prix public : 12 €
A lire sur la Yozone :
Lady S (T5) Une Taupe à Washington
Lady S (T6) Salade Portugaise
Lady S (T7) Une seconde d’Éternité
Lady S (T8) Raison d’Etat
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