Sa barbe a poussé, ses sens sont toujours plus affûtés, mais Jeremiah a toujours la même idée en tête : venger sa femme enceinte, assassinée et scalpée par les Crows. Il continue donc sa traque, méthodiquement, tuant les Crows un par un, les scalpant et dévorant leur foie encore chaud. Sa réputation est faite, il est devenu « Dapiek Absaroka », le tueur de Crows, et tant les indiens que les blancs le respectent et le craignent.
“Jeremiah Johnson” est un western original. Bien loin de la poussière des déserts du Texas et de l’Arizona des “Lucky Luke”, “Blueberry” ou “Undertaker” pour ne citer qu’eux. Jeremiah Johnson vit dans un univers aussi froid et hostile qu’il l’est lui-même. Il inspire bien plus la crainte que l’admiration ou la fascination. Il n’intrigue pas et ne cache pas non plus grand chose, ce qui n’est pas si commun pour un personnage principal dans la bande dessinée. Il ne recherche ni ne découvre, ni sur lui, ni sur autrui.
Les autres personnages, d’ailleurs, sont quasi inexistants et presque interchangeables : d’un côté les trappeurs, qui craignent et respectent Jeremiah, de l’autre les indiens, qui le craignent et le respectent aussi, même si certains souhaitent également le tuer, sans beaucoup de succès. Et voilà : l’histoire tourne un peu en rond et a tendance à se répéter d’un album à l’autre.
Bon, ce n’est pas mauvais, ça reste assez atypique et original, mais ça reste surtout réservé aux amateurs de grands espaces et de personnages dérangeants et dérangés.
Jeremiah Johnson Chapitre 2 Série : Jeremiah Johnson
Scénario : Fred Duval, Jean-Pierre Pécau
Dessin : Jack Jadson
Couleurs : Nuria Sayago
Éditeur : Soleil
Collection : Aventure
Pagination : 56 pages couleurs
Format : 23,2 x 32,3 cm
Date de parution : 7 avril 2021
ISBN : 9782302089815
Prix public : 14,95 €
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Illustrations © Jack Jadson et Éditions Delcourt (2021)