Wallace Wood, sans doute plus connu en France comme Wally Wood, surnommé Woody par ses amis, n’est pas un inconnu du Festival d’Angoulême, puisqu’en 1978, à 50 ans, il y reçoit le prestigieux prix du meilleur auteur étranger, pour l’ensemble d’une carrière bien fournie.
Personnages, scénarios, dessin sophistiqué, tout chez lui est parfaitement abouti. Soignant particulièrement les reflets, les doubles expositions, les ombres et les textures, il sublime l’encrage à un niveau de maîtrise rarement égalé.
Son premier travail dans le milieu de la bande dessiné est d’assister Will Eisner sur le Spirit, en s’occupant notamment du lettrage. Rapidement, il travaille pour la mythique maison d’édition E.C et devient un contributeur régulier du magazine MAD.
Véritable précurseur, il publie un des premiers magazines de comics underground, Witzend (1966) et un des premiers romans graphiques d’heroic fantasy, « The Wizard King » (qui est aussi un de ses derniers projets personnels). Il est également un des pionniers de la bande dessinée érotique. Sa première création, « Sally Forth », est publiée dans les périodiques pour l’armée américaine Military News et Overseas Weekly. Les aventures de cette pulpeuse héroïne qui a bien du mal à conserver le moindre vêtement sur elle et affolera même des Martiens,.En France, ce sont Les Éditions du Fromage qui livrent ces aventures humoristiques un brin coquines, puis celles de Cannon, en mode espionnage toujours teinté d’érotisme, sur la fin des années 70.
Il passe du drame à la science-fiction et de l’humour aux super-héros avec une dextérité inouïe. En parallèle, il explore d’autres médias, de l’illustration de romans aux petites cartes à collectionner pour la marque de chewing-gum Topps – ses dessins préliminaires pour les cartes Mars Attacks (1962) trouveront une seconde vie en 1996 avec le film de Tim Burton.
Arrivé comme une météore dans le milieu des comics, il s’éteindra tragiquement en mettant fin à des jours, souffrant trop de se voir diminué par la maladie.
Allez découvrir ce dessinateur au style cartoon d’une lisibilité folle, dans une exposition qui dépassera le cadre du Festival puisqu’elle se prolongera jusqu’au 30 mars 2020 au Musée d’Angoulême.
Un Catalogue d’Exposition « Les mondes de Wallace Wood » reproduisant plus de 150 pièces de ce pionnier de la bande dessinée de genre américaine est disponible à la Boutique du FIBD.
(Tirage à 1250 exemplaires. - 9eArt+ éditions - Disponible début mars 2020)
Wallace Wood est un artiste que vous pouvez retrouver en France dans les magnifiques recueils que les éditions Akileos consacrent à E.C. Comics, comme “Weird Science”, “Weird Fantasy”, “The Haunt of Fear”, “Tales From The Crypt”, “Shock SuspensStories” ou “Crime SuspenStories”.
Splendides albums qui sont de véritables regards de mémoire comme de découverte d’une bande dessinée américaine extrêmement vivante.
Festival de la bande dessinée et de l’image en partenariat avec la Cité internationale de la Bande Dessinée et de l’image d’Angoulême.
Commissaires : Frédéric Manzano, Florentino Flórez et Stéphane Beaujean
Scénographe : Thomas Gabison Production : 9eArt+ / FIBD
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Fauve de la Bande Dessinée Alternative 2020
Quartier BD-Ciné-Séries d’Angoulême
Les Éditions Daniel Maghen au FIBD
Source info : 9eArt+ et Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême
Illustrations © Wallace Wood et ayants droit