Genre : heroic fantasy
Durée : 2h45
Avec Ian McKellen (Gandalf), Martin Freeman (Bilbon), Richard Armitage (Thorin), Ken Stott (Balin), Graham McTavish (Dwalin), William Kircher (Bifur/Tom Troll), James Nesbitt (Bofur), Stephen Hunter (Bombur), ...
Il fut un temps où la cité d’Erebor était enviée par toutes les races de la Terre du Milieu pour ses richesses. Son souverain, le roi nain Thror, y régnait en tyran, préparant sa succession pour son fils, Thrain et son petit fils, Thorin. Mais l’or attira une créature perdant toute raison devant le métal jaune : le dragon Smaug. La créature força les nains à fuir leur cité et s’exiler de par le monde, gardant son trésor férocement. Toutefois, il est dit que lorsque les oiseaux retourneront sur la montagne solitaire, les nains auront leur vengeance. C’est ici que commence le récit de Bilbon, alors un jeune hobbit, recevant la visite d’un étrange personnage, le sorcier Gandalf, lui annonçant qu’il devait l’accompagner pour une aventure pareille à aucune autre...
Peter Jackson n’est pas un réalisateur, c’est un magicien ! Et il nous le prouve une nouvelle fois avec son adaptation de la préquelle au « Seigneur des Anneaux » : « The Hobbit, un voyage inattendu ». Certes, les adeptes de J.R.R. Tolkien ont sauté de leur siège en voyant traiter « Bilbo le hobbit » de « préquelle », mais je ne vais pas m’arrêter à cette seule hérésie. Car soyons clair, Peter Jackson avait déjà réussi à rendre magique l’indigeste « Seigneur des Anneaux » de Sir Tolkien. Ici, il parvient littérallement à nous faire oublier que son film est une adaptation tellement il s’est approprié l’univers de J.R.R. Tolkien et s’en est fait sien.
Oui, « The Hobbit » est un voyage inattendu mais surtout un dépaysement total. Dès les premières images, le spectateur sait qu’il entre dans un monde de fantasy qui va le happer et ne le relâcher que pour le générique de fin. Les images, la photographie, tout est un pur émerveillement et nous redevenons alors de jeunes enfants qui prennent conscience qu’ils ne connaissent rien du monde. Peter Jackson nous prouve que nous n’avons en fait vu d’une infime parcelle de son talent avec sa première trilogie. Les décors sont fastueux, les murs d’Erebor titanesques, reprenant cet art des statues hors normes que Jackson a su instaurer. A certains moments, le spectateur en vient à oublier l’histoire étant tellement immergé dans celle-ci qu’il la vit au premier sens du terme.
La bande son est un élément majeur des films de Peter Jackson. Encore une fois, le voyage n’est possible que par cette musique parfaitement adaptée à la scène filmée, arrivant toujours au bon moment pour générer la sensation attendue chez le spectateur. Ce dernier plane avec la caméra au-dessus de paysages à couper le souffle, porté par la musique. Les effets spéciaux sont ici presque impossibles à discerné, à l’exception de quelques plans mais à condition de se focaliser réellement dessus. Tout semble si fluide, se dérouler tout naturellement.
Côté acteurs, c’est encore un casting impeccable réalisé par Peter Jackson, avec un Thorin particulièrement impressionnant incarné par Richard Armitage qui a maintenant son film de référence : charismatique, torturé, l’acteur ne joue pas, il est Thorin. Martin Freeman avait la lourde charge de jouer Bilbo jeune et lui aussi a parfaitement rempli sa mission. Hilarant au début du film, émouvant par la suite, il donne toute sa profondeur au personnage qui n’a vraiment pas besoin de la 3D pour avoir de l’épaisseur. Bien sûr, le spectateur aura plaisir de revoir évidemment Ian McKellen en Gandalf, une Cate Blanchett toujours aussi resplendissante en Galadriel et Hugo Weaving en un Elrond bien plus sympathique que dans la première trilogie. Elijah Wood fera même une petite apparition au début du film, certes pas vraiment nécessaire mais qui fait toujours plaisir.
Un petit mot sur la 3D qui, encore une fois n’est pas de la « vraie 3D » mais de la profondeur (hormis deux ou trois séquences). En fait, la beauté des paysages et des décors se suffit à elle-même sans besoin de passer par l’artifice de la 3D. Alors n’ayez aucun remords à voir « The Hobbit » en 2D classique.
Oui, « The Hobbit : un voyage inattendu » est un véritable cadeau de Noël, un nouveau chef-d’oeuvre du 7e art, mais Peter Jackson sait-il faire autre chose que des chef-d’oeuvre ?
FICHE TECHNIQUE
Titre original : The Hobbit : An Unexpected Journey
Réalisateur : Peter Jackson
D’après l’oeuvre de : J.R.R. Tolkien
Scénariste : Peter Jackson, Philippa Boyens, Frances Walsh, Guillermo del Toro
Producteur : Carolynne Cunningham, Peter Jackson, Frances Walsh, Zane Weiner
Coproducteur : Philippa Boyens, Eileen Morgan, Eileen Moran
Producteur associé : Matthew Dravitzki, Amanda Walker
Producteur exécutif : Ken Kamins, Toby Emmerich, Alan Horn, Carolyn Blackwood
Producteur délégué : Zane Weiner, Callum Greene
Chef décorateur : Dan Hennah
Chef monteur : Jabez Olssen
Chef costumier : Bob Buck, Ann Maskrey, Richard Taylor
Chef coiffeur : Michele Barber
Directeur du casting : John Hubbard, Amy Hubbard, Liz Mullane, Miranda Rivers, Victoria Burrows, Scot Boland, Ann Robinson
Directeur artistique : Simon Bright, Andy McLaren, Ben Milsom
Directeur de la photographie : Andrew Lesnie
Effets spéciaux : Oliver Gee, Iain Hutton, Karl Chisholm, Paul Davenport
Directeur artistique effets visuels : Eric Saindon
Chef maquilleur : Tami Lane, Richard Taylor
Maquilleur : Rick Findlater, Katy Fray, Kerrin Jackson, Peter King, Michael Krehl
Concepteur artistique : Wayne D. Barlowe, Brendan Heffernan, John Howe, Alan Lee, Ben Mauro, Mike Mignola, Matthew Rodgers, Francisco Ruiz Velasco, Frank Victoria
Mixage : Chris Hiles
Animateur : Shaun Friedberg ’Pyrokinesis’, Regina Cachuela, Taylor Carrasco
Directeur technique : Wayne Traudt, Keith Lackey
Coordinateur des cascades : Paul Shapcott
Superviseur des effets visuels : Joe Letteri, Eric Saindon
Superviseur animation des personnages : David Clayton
Compositeur : Howard Shore
Effets visuels : Weta Digital
Effets spéciaux : Weta Workshop
Production : WingNut Films, New Line Cinema, Metro Goldwyn Mayer (MGM), 3Foot7
Distributeur France : Warner Bros. France
Distributeur à l’étranger : Warner Bros.
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