Les recherches de Sasmaël l’entraînent dans les forges des seigneurs nains. La ville Forge est un port franc, les fumées des cheminées des forges enveloppant la cité. Dès son arrivée, le maître inquisiteur est suivi par des voleurs, le prenant pour une proie facile comme tous les étrangers solitaires. Mais un inquisiteur n’est pas un homme ordinaire, le pouvoir qui dévore leur corps leur octroie une force capable de faire parler même le plus résistant des hommes. Evidemment, le voleur est loin d’être capable de défier Sasmaêl, tout comme ses compères qui ne font guère le poids face à la férocité de l’elfe Lotween. Tous les indices et les témoignages mènent à Ismack, le seigneur nain gouvernant la cité. Rien ne semble pouvoir s’y passer sans son accord. Il est donc temps de rendre une visite à celui qui pourrait bien détenir la vérité sur ce qui est arrivé à Fendraël. L’accueil que reçoit Sasmaël est loin d’être des plus chaleureux, toutefois, le seigneur nain apparaît comme vouloir aider l’inquisiteur dans ses recherches... ce qui ne le rassure pas une seule seconde.
Après le duo Peru et Goux, Nicolas Jarry au scénario et Paolo Deplano aux crayons reprennent le flambeau pour une deuxième enquête des maîtres inquisiteurs. Tout commence comme une enquête policière sur un massacre perpétré par un inquisiteur qui semble avoir perdu la raison. Nicolas Jarry nous présente son duo composé d’un maître inquisiteur, Sasmaël, et de son elfe, Lotween. Le lecteur est immédiatement mis dans l’ambiance de cette enquête, suivant les progrès de Sasmael, dans ce qui pourrait s’avérer être un terrible complot pouvant être fatal à cette confrérie de juges et bourreaux d’un genre très particulier. La mécanique mise en place est parfaitement huilée. A travers Sasmaël, le lecteur revit les derniers jours de Fendraël jusqu’à ce que la vérité sur sa mort éclate au grand jour. Dans cet univers d’heroic fantasy, l’enquête du maître inquisiteur ne se fera pas sans l’utilisation de la violence et de la torture pour obtenir les informations nécessaires, mais comme dans le premier tome de la série, Sasmaël devra également mettre sa vie en péril pour découvrir le fin mot de l’histoire.
Le travail de Paolo Deplano est tout simplement bluffant. L’univers de Jean-Luc Istin est parfaitement mis en images, avec ces villes forteresses où le danger se cache à chaque coin de rue. La colorisation de Digikore Studios transcende encore une fois le travail du dessinateur, trouvant les teintes idéales pour créer les différentes atmosphères, que ce soit la cité encrassée de la cité Forge, que la chaleur étouffante des forges elle-même. La violence est évidemment au rendez-vous. Paolo Deplano dose intelligemment des visuels pour rester dans la limite que lui impose ses planches plutôt chargée en cases. La densité du récit est importante mais la qualité du dessin ne pâtit pas des tailles réduites des cases, Paolo Deplano fait ici un travail impressionnant de détail, peu importe l’espace que lui laisse l’organisation de sa planche.
La série des “Maîtres Inquisiteurs” pose tranquillement les pièces du complot qui éclate doucement au grand jour. Comme pour le premier tome, la dernière planche introduit tranquillement le maître du tome 3 : Nikolaï.
((T2) Sasmaël Série : Les Maîtres Inquisiteurs
Scénario : Nicolas Jarry
Dessin : Paolo Deplano
Couleurs : Digikore Studios
Créateur de l’univers : Jean-Luc Istin
Éditeur : Soleil
Collection : Heroic Fantasy
Format : 234x323 mm
Pagination : 56 pages couleurs
Dépôt légal : 3 juin 2015
Numéro ISBN : 978-2-302-04643-6
Prix public : 14,95 €
A lire sur la Yozone :
Les Maîtres Inquisiteurs (T1) Obeyron
© Editions Soleil - Tous droits réservés