Le gouvernement américain a enclenché le plan devant permettre à une élite choisie par lui seul de survivre au prochain contact avec la race extra-terrestre provoquant les événements secouant la planète depuis onze jours. Seulement, il lui faut en parallèle faire taire tous ceux ayant connaissance de leur projet et surtout des conséquences pour le reste de l’humanité. Dans le futur, cette humanité n’est plus et les articles de journaux trouvés dans les bâtiments délabrés s’arrêtent tous le douzième jour des événements. Mais que s’est-il donc passé ce fameux douzième jour ? Quelle nouvelle catastrophe a pu stopper toute publication de journaux ? Le onzième jour, la sonde Pioneer 10 retombe sur terre avec un message sans équivoque des extra-terrestres...
Le temps s’écoule de plus en plus lentement dans les tomes de « Prométhée ». Christophe Bec poursuit son zapping temporel et géographique, avançant lentement mais surement vers le jour de l’apocalypse tant annoncée. La logique de ce tome est fidèle à celle des précédents. Christophe Bec introduit un nouvel élément qui doit faire progresser une des équipes qui tentent, tant bien que mal, d’empêcher la fin du monde d’arriver. Une fin du monde que le futur qu’il nous dépeint semble pourtant inéluctable. Peut-on changer le destin de l’humanité ? On se plait à croire que Bec va nous prouver que l’homme peut être maître de son destin et ne pas se laisser happer par une destinée déterministe.
Il nous dépeint surtout un gouvernement américain pourri par l’égoïsme et les intérêts personnels, très loin de l’image donnée par des films comme « Independance Day ». « Prométhée » est même l’anti « Independance Day » sur ce point (les aliens compatibles Macintosh, on n’y croit pas deux minutes). Christophe Bec nous joue à fond la théorie du complot, entre les journalistes mettant en évidence les mensonges de leurs politiques, les diverses manoeuvres pour faire taire les curieux. Bec n’est vraiment pas tendre, voire un peu caricatural avec ce président américain incapable de garder son sang froid quand son plan est révélé au grand public.
La saynète entre Hercule et Prométhée forme une interlude toujours aussi obscure car difficile de voir quel lien l’auteur va bien pouvoir faire avec ces scènes mythologique et son histoire. En tout cas, on savoure toujours avec autant de plaisir les planches de Stefano Raffaele dont le duo avec l’équipe de Digikore Studios donne des résultats impressionnants, loin d’être évident vu l’hyperréaliste des dessins de Raffaele.
L’histoire de « Prométhée » avance toutefois très lentement et on attend avec impatience de découvrir quel est donc le fameux événement du douzième jour...
(T8) Nécromanteion Série : Prométhée
Scénario : Christophe Bec
Dessin : Stefano Raffaele
Couleurs : Digikore Studios
Éditeur : Soleil
Dépôt légal : 5 juin 2013
Format : 234 x 323 mm
Pagination : 48 pages couleurs
Numéro ISBN : 9782302025387
Prix public : 13,95 €
A lire également sur la Yozone :
Prométhée (T1) Atlantis
Prométhée (T2) Blue Beam Project
Prométhée (T3) Exogénèse
Prométhée (T4) Mantique
Prométhée (T5) Le Sarcophage
Prométhée (T6) L’Arche
Prométhée (T7) La Théorie du 100e Singe
Prométhée (T9) Dans les ténèbres (1/2)
© Editions Soleil - Tous droits réservés