Pour Fitz, la vie est de plus en plus compliquée. Il y a ce loup qui s’est lié à lui et avec qui il entretient un lien fraternel grâce à l’art. Fitz essaie de lui faire comprendre qu’il doit vivre sa vie de loup loin des hommes, mais il n’est guère convainquant. Alors comment expliquer à celle qu’il aime le danger qu’elle encourt si jamais leur relation devient publique ? Oui, Molly est la femme avec qui il veut vivre, mais venir la voir en pleine nuit attire l’attention des espions de Royal, qui trouve enfin l’occasion de se venger du bâtard. Pendant ce temps, Vérité a une nouvelle mission afin de se débarrasser une bonne fois des Pirates Rouges, surtout que les Forgisės sont de retour et bien trop près de la capitale. Toutefois, Fitz va devoir s’entraîner plus durement au maniement des armes et particulièrement la hache de combat.
Quatrième tome de cette adaptation quelque peu laborieuse de « L’Assassin royal ». Les premiers tomes pouvaient encore faire illusion, surtout pour ceux qui, comme moi, n’ont pas lu l’oeuvre originale. Malheureusement, résumer un tome de l’oeuvre de Robin Hobb s’avère une mission quasiment impossible et ce quatrième tome souffre fortement de cette difficulté. Les scènes se succèdent à un rythme effréné, tenant parfois sur une seule planche. Le lecteur s’y perd, les transitions manquant fortement pour la bonne compréhension de l’histoire. Et un bon esprit de déduction ne suffit pas pour combler certaines ellipses intentionnelles qui, malheureusement, s’avère fatales pour le non fan de Robin Hobb. Toutefois, ce choix n’est pas plus efficace avec les connaisseurs qui ne reconnaissent plus le roman qui les a tant passionnés.
Graphiquement, sans être exceptionnelles, les planches de Christophe Picaud agrémentées des couleurs de Fabien Alquier tiennent assez bien la route. Toutefois, les scènes nocturnes sont peu lisibles, le noircissement excessif des cases, ajouté au bord noir des planches, ne permet pas de bien profiter des crayonnés. On peut comprendre la volonté de ne pas trop éclairer ces scènes qui se doivent d’être sombres, mais pas au point de ne plus pouvoir y discerner quoique ce soit. Ces planches viennent en total opposition avec les scènes sous fond neigeux qui s’avèrent plutôt intéressantes dans le style très classique de Christophe Picaud. Mais de beaux dessins ne compenseront jamais les faiblesses du scénario et peuvent finalement ne paraître que comme des cache-misères.
Décidément, l’adaptation de « L’Assassin royal » apparaît comme un défi trop difficile à relever et n’atteint pas les espoirs attendus.
(T4) Molly Série : L’assassin royal
Scénario : Jean-Charles Gaudin
D’après l’œuvre de : Robin Hobb
Dessin : Christophe Picaud
Couleur : Fabien Alquier
Couverture : Didier Graffet
Éditeur : Soleil
Collection : Cherche Futurs
Dépôt légal : 22 septembre 2010
Format : 234x323 mm
Pagination : 48 pages couleur
Numéro ISBN : 9782302012356
Prix public : 13,95 €
A lire sur la Yozone :
L’Assassin Royal (T1) Le Bâtard
L’Assassin Royal (T2) L’Art
L’Assassin Royal (T3) Kettricken
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