Une fois de plus, Damien Marie et Damien Vanders nous offrent une œuvre de grande qualité. Leur adaptation d’un “Roméo et Juliette” version Bush australien est à couper le souffle. Je la comparerai sans conteste aux meilleures réalisations des Frères Cohen, dans l’esprit d’un “No country for old men”.
Une histoire plus que sombre où chaque détail compte et qui vous maintient en haleine tout droit vers une fin bien loin d’un « happy end ». Le premier tome nous avait scotché dans notre fauteuil de salon. Il nous avait fallu un long moment pour faire redescendre la tension après avoir fini la lecture et se rendre compte que l’attente de la suite serait bien longue.
Ce second opus comble tous nos espoirs. Les nouveaux personnages qui apparaissent et disparaissent au fil des pages nous sont totalement inconnus, mais pourtant, il semble que l’on sache tout d’eux, tellement les acteurs principaux finissent par faire partie du décor.
Ou est-ce en fait qu’il n’y a pas de personnages principaux, ou qu’il n’y ait que cela.
Je m’égare, l’explication est plus simple : nous sommes tellement entrés au cœur de l’histoire que nous la vivons réellement. Nous voilà les témoins privilégiés de cette noirceur qui s’écoule devant nos yeux écarquillés. Damien Marie nous éblouit de tout son talent de narrateur.
Le visuel de Damien Vanders, qui de prime abord paraît trop imprécis, nous apporte la même satisfaction que dans « Welcome to Hope ». Il colle comme une seconde peau au récit. Plus ! Il le transcende, le rend magique. Réaliste et imaginaire à la fois. Une sorte de cauchemar ultra-plausible.
« Back to Perdition » confirme mon opinion sur le duo Marie-Vanders, les deux Damien sont aux portes du panthéon de la BD !
Back to Perdition (T2) Scénario : Damien Marie
Dessin : Damien Vanders
Couleur : Cyril Saint-Blancat
Éditeur : Vents d’Ouest
Collection : Aventures
Dépôt légal : 5 octobre 2011
Pagination : 56 pages couleurs
ISBN : 9782749306070
Prix public : 13,50 €
A lire aussi sur la Yozone :
Back to Perdition (T1)
Illustrations © Damien Vanders et Vents d’Ouest (2011).