Elle se nomme Luminae et est aussi appelée la Sainte. Les Dames se doivent de la protéger tout en recherchant celle des leurs manquant à l’appel. L’étrange Oélie choisit de poursuivre les recherches, elle qui peut voir dans l’obscurité. Mais très vite, le petit groupe de guerrières est de nouveau attaqué par une troupe de créatures ressemblant à des dragons à taille d’homme. Leur maître n’est pas avec eux et leur force n’est pas comparable à celle d’Izée, la magicienne, Sis l’archère ou d’Alpha, guerrière par essence. Seule Anae la guérisseuse reste à l’écart des combats, mais combien de temps pourront-elles encore cacher la Sainte au regard du Mage-Dragon ?
Nous connaissions Bengal comme dessinateur, en particulier sur la série « Naja ». Pour son premier ouvrage aux éditions Ankama, Bengal va nous offrir un album très personnel puisqu’il réalise... tout : scénario, dessins, colorisation, Bengal se lance dans le grand bain en assumant l’intégralité de cette oeuvre. Et quelle oeuvre ! Dès les premières pages, le ton est mis ! Nous entrons dans un univers d’heroic fantasy où humains, canidés et les Dames se retrouvent confrontés à l’arrivée d’un Mage-Dragon et ses cohortes. Toutefois, l’auteur va jouer sur le mystère entourant les fameuses Dames et la plus étrange de toutes : Luminae. Cette dernière va rester en retrait sur ce premier tome, laissant l’action à ses acolytes, qui nous souffleront quelles indications sur la raison de leur présence et sur leurs qualités propres.
Ce premier tome laisse le lecteur avec une foultitude de questions mais aussi la certitude d’avoir pénétré un univers passionnant, dont les secrets devraient peu à peu nous être révélés. Bengal prend à la fois son temps pour nous décrire son univers sans jamais laisser le temps de souffler au lecteur, ayant séquencé son album comme une série télé ou à la façon des chapitre d’un manga, genre dont il est friand. En tout cas, à chaque information introduite par une scène succède un cliffhanger nous faisant patienter jusqu’à une nouvelle scène, voire même le prochain tome.
L’influence des mangas et son expérience dans le monde du jeu vidéo se ressentent dans le dessin et dans la partition des planches, à la fois avec un rythme très rapide mais aussi offrant une bonne part aux pleines pages. Son style graphique est idéal pour un univers de fantasy, à la fois très fin dans le détail comme pour les traits des visages des humains, et plus sobre dans certaines cases, façon manga, avec des traits lisses pour ses héroïnes, augmentant leur côté magique et fantastique. Bengal n’hésite pas à laisser la place à l’action, avec des planches entières sans texte, pour que le lecteur se focalise sur le dessin et le savoure à sa juste valeur.
Pour une première oeuvre où il est sur tous les niveaux, Bengal réussit parfaitement son entrée en matière comme scénariste, avec un monde très intéressant et un scénario palpitant, tout en nous confirmant ses qualités de dessinateur, avec une ambiance sombre où ses sublimes Dames font couler un sang impur.
A voir sur la Yozone :
La bande annonce de Luminae
(T1) La Dame perdue Série : Luminae
Scénario, dessin et couleurs : Bengal
Éditeur : Ankama
Dépôt légal : 8 septembre 2011
Pagination : 80 pages couleurs
Format : 197 x 285 mm
Numéro ISBN : 978-2-35910-218-5
Prix public : 14,90 €
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