Alors, simple panne technique due à un manque d’entretien de l’appareil ou acte désespéré ?
En discutant avec le comte Lebedev, Azad en saura un peu plus sur le passé de Gustafsson et ce qu’il apprend le jettera encore un peu plus dans la confusion. Si seulement il pouvait se rappeler ce qu’il s’est passé sur ce vol !
Et je vous rassure, la mémoire lui reviendra à l’occasion d’un « bird strike », c’est-à-dire une collision entre un avion et des oiseaux, pendant lequel l’appareil a bien failli se crasher.
Pour ne rien dévoiler de l’intrigue, je ne vous dirai pas ce qu’il en est. Petit indice, ce que je soupçonnai lors du premier tome est bien vrai, même si la réponse est plus compliquée que je ne le pensais.
Youssef Daoudi, retenez bien ce nom !
Seul aux commandes de son album, il décolle et vole vers le succès. D’une passion, il a fait une histoire, un thriller aérien qui vous portera tout au long de ces deux volumes. Son dessin ne plaira pas forcément à tous, surtout en ce qui concerne les personnages. Ceux-ci ont pourtant un sacré caractère, mais par moment, le dessin se fait moins heureux. Ainsi, le coup de gueule d’Azad planche 21, par exemple, est un peu poussé et poussif à la fois. Mais ces petits détails sont vite oubliés à la lecture, ils ne gênent en rien.
Côté scénario, toujours une bonne surprise de voir enfin une histoire qui sorte enfin de l’ordinaire. Enfin de l’inédit, enfin du jamais vu. Tout en dénonçant les avions poubelles, Youssef Daoudi nous entraîne dans un thriller palpitant où l’on se demande jusqu’où il peut aller. Et là où il est allé, bien peu d’auteurs y sont allés. Son final est tout simplement génial, me faisant penser à des épilogues que l’on pouvait, par exemple, voir dans certains épisodes de la série « Alfred Hitchcock présente ». Et que dire de son découpage, du pur bonheur. A travers celui-ci, il insuffle une peur, une angoisse irrationnelle à son lecteur. On est vraiment en phase avec ses personnages et plongé dans leurs sentiments du moment, leurs peurs, leurs actes de bravoure. Bref, on vit avec eux chaque page.
Je vous le répète, Youssef Daoudi, retenez bien ce nom, nous avons là un grand auteur qui pourrait bien voler de succès en succès en espérant qu’il évitera le crash !
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Série : Mayday Scénario : Youssef Daoudi Dessin : Youssef Daoudi Editeur : Glénat Collection : Grafica Dépôt légal : 22 septembre 2010 Pagination : 48 pages couleurs ISBN : 978-2-7234-7303-3 Prix public : 13,50 €
Illustrations © Youssef Daoudi et Glénat (2010)