Librement, très librement adaptée de l’œuvre de Jonathan Swift, cette série est avant tout pour les inconditionnels de Kokor. Surtout avec ce troisième et dernier volet dans lequel nous ne voyagerons pas. Au contraire, nous resterons à terre et suivrons même plus Clémence, la femme de Gulliver, que celui-ci. Kokor livre une version toute particulière de l’œuvre de J. Swift. Une espèce d’envers du décor en quelque sorte. Mais autant sur les deux premiers chapitres j’avais apprécié, autant ce troisième volume me laisse sur un sentiment plus que mitigé.
Rêverie, pamphlet social, cet album nous invite à flâner le long de ses pages.
D’un côté la lumière et la joie, de l’autre la noirceur et la terreur. Le dessin et les couleurs surtout reflètent bien ces sentiments. Le dessin de Kokor est toujours aussi sublime. Il a su se créer un style propre, bien à lui et identifiable au premier regard. Un style que j’admire beaucoup et qui nous invite à le suivre dans son esprit, dans son scénario, dans ses balades…
Enfin, c’était avant cet album… J’ai eu beaucoup de mal pour cet album. Pourtant la maitrise graphique est là, indéniablement. Non, ce qui manque peut être à cet album, c’est de pencher complètement d’un côté ou de l’autre. J’ai l’impression que ce volume se trouve à mi-chemin, en équilibre entre le Kokor rêveur et fantaisiste et le Kokor dénonciateur et défenseur des libertés. Pour cette fois, la poésie n’a pas opéré.
Voici donc une série qui se termine sur une fausse note, à moins de le relire en écoutant Imagine de John Lennon…. (Vous comprendrez en lisant l’album).
Livre 3 Série : Voyages du docteur Gulliver (Les) (T3)
Scénario : Kokor
Dessin : Kokor
Couleurs : Kokor
Éditeur : Vents d’Ouest
Collection : Equinoxe
Dépôt légal : septembre 2009
Pagination : 64 pages couleurs
ISBN : 978-2-7493-0452-6
Prix public : 13,00 €
© Pour les illustrations : Kokor et Vents d’Ouest