“Aristide” est le récit tout plein de poésie d’un petit garçon, qui comme tant d’autres enfants, a peur du noir.
Une voix off que l’on peut assimiler sans mal à celle de Vincent Price, maître des films d’épouvante des années 40 et 50 au timbre caressant et grave, raconte l’histoire de l’enfant maigrelet.
Le débit est entrainant, les alexandrins rythmés envoûtants.
On suit le récit d’un seul trait, car il serait bien dommage de le couper.
Il monte et enfle, jusqu’à la sortie d’une machine infernale, puis s’apaise en même temps que le jeune garçon.
L’univers développé et le style de narration n’est pas sans faire penser à “Vincent”, le premier court métrage produit de Tim Burton.
Guère étonnant donc de trouver dans les sources d’inspiration du jeune illustrateur le nom du réalisateur d’“Edward aux Mains d’Argent”.
Les dessins sont splendides.
On est content que Jérémie Almanza ait délaissé l’économie qu’il étudiait pour embrasser une carrière de dessinateur et on ne peut que lui souhaiter bonne chance. Son trait est vraiment plaisant et dynamique.
Les ambiances colorées sont également une franche réussite. Elles insufflent à l’album une atmosphère un peu magique, à la fois mystérieuse et enfantine.
Habile et mignon, cet album plein de qualité séduira certainement les petits dès 6 ans, comme leurs parents !
Aristide broie du noir Scénario : Séverine Gauthier
Dessin : Jérémie Almanza
Éditions : Delcourt
Collection : Jeunesse
Dépôt légal : novembre 2008
Format : 22,6 x 29,8 cm
Pagination : 32 pages couleur
ISBN : 978-2-7560-1153-0
Prix public : 8,95€
© Guy Delcourt Productions (2008)