Doris y entre en tant qu’infirmière, pour pouvoir payer les soins de Cora, atteinte de la tuberculose et venue être soignée. La maladie n’est pas inconnue de Doris qui l’a vaincue dans ce même bâtiment étant jeune.
Mais très vite, la petite fille est la proie de visions terrifiantes. D’abord, c’est une infirmière morte depuis des années qui lui apparaît dans la chambre 502, puis c’est un ancien patient noir, mort lui aussi depuis bien longtemps. Et ce n’est pas sa séance d’électrochocs qui va améliorer sa condition. Le secret que cache Waverly Hills revient à la surface, de la pire façon. Et les sacs plastiques, transportés hors de l’établissement par « le tunnel de la mort », démontrent que les cadavres se multiplient de nouveau.
Alors que cache réellement la direction du sanatorium ? Quel est ce terrible secret, tapi entre les murs ?
Pandémonium : lieu où règne un désordre infernal selon le dictionnaire. Bec nous offre une autre définition : l’anti-chambre de l’enfer ! L’auteur de “Bunker” et de “Sarah” nous invite, cette fois, dans un hôpital de cauchemar. Il mélange flashs horrifiques avec visions d’un terrible réalisme, nous embrouillant au point de ne plus savoir si Cora est dans le monde réel ou dans celui des fantômes de l’établissement.
Raffaele nous présente des fantômes allant d’êtres quasi normaux à de bons vieux zombies cadavériques. Les scènes sont adroitement distribuées pour intensifier le malaise dans lequel nous portent ses dessins. Il illustre parfaitement la folie générale gouvernant le sanatorium, au point que même Doris est parfois dépeinte avec des traits à la limite de l’aliénation. En tout cas, aucun personnel de Waverly Hills n’est épargné par son coup de crayon et pour de très bonnes raisons – que je vous laisse découvrir.
L’ambiance est magnifiquement rendue, Bec distillant ses informations sur le passé et le présent de Waverly Hills, sans jamais nous sortir d’un certain flou sur les desseins des fantômes harcelant Cora.
Ces deux premiers tomes de la série “Pandémonium”, qui en comporte 3, réussissent admirablement à nous mener dans un nouvel antre de la folie grâce à un Bec en grande forme, définitivement un auteur signant le renouveau de l’horreur.
Pandémonium (T1) Sanatorium et (T2) le Tunnel Scénario : Christophe Bec
Dessin : Raffaele
Éditeur : Soleil
Dépôt légal : 24 septembre 2008
Format : 234x323 mm
Pagination : 56 pages couleurs
Prix public : 12,90 €
Numéro ISBN : 2-30200-187-9 et 2-30200-302-6
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