Pourtant, Beatriz, sa femme, et Xavier, son ami et agent, le soutiennent et l’encouragent, même quand lui se laisse aller au doute, à la mélancolie. Jusqu’au jour où il rencontre Judith. Celle-ci va lui offrir l’accès aux passions, aux émotions brutes, à la violence dont il savait avoir besoin pour sublimer ses tableaux, pour enfin accéder à l’art.
Mais celui-ci a un prix. Orgies, débauche et bacchanales se succèdent, entraînant Dante toujours plus loin. Le peintre peint, crée, s’exprime, se sublime et puis s’abîme. L’homme, lui, ne vit plus que pour son art. Folie et génie se côtoient joyeusement dans un tourbillon d’excès. Déboussolé mais au firmament de son art, Dante pourra-t-il résister à l’envie d’aller toujours plus avant ?
Qu’est-on prêt à sacrifier pour toucher le sommet ? La littérature, dans “Le portrait de Dorian Gray” par exemple, ou la BD, avec notamment le récent “Autopsie d’un imposteur”, se sont maintes fois saisies de la question.
Manolo Carot s’en empare à son tour avec “La chute de Dante”, insistant sur la question des pulsions, y compris sexuelles. L’histoire, courte et prenante, est teintée d’éléments fantastiques, afin de nous rappeler combien la frontière entre l’art et la réalité, celle où se trouve l’artiste, est ténue. Les dessins, chargés de couleurs et d’énergies, rappellent une huile sur toile et structurent ce récit intense et puissant.
La Chute de Dante Scénario, dessin et couleurs : Manolo Carot
Editeur : Glénat
Date de parution : 30 mars 2022
Format : 21,5 x 29,3 cm
Pagination : 56 pages couleur
ISBN : 9782344042656
Prix public : 16,95€
Illustrations © Manolo Carot et Éditions Glénat (2022)