Opale est un monde de forêts que se partagent cinq royaumes peuplés d’humains et de créatures toutes plus exotiques les unes que les autres.
La paix y règne depuis 300 ans mais voilà qu’une menace se fait jour. Rodombre, maître archéologue, assisté de la belle Altaï et du prestidigitateur Luksand, va découvrir au fil des péripéties qu’il rencontre la nature de ce danger. L’équilibre d’Opale est menacé par la réapparition d’ordres religieux férus de magie.
Tous les ingrédients de la fantasy sont réunis : magiciens, êtres fabuleux, décors luxuriants, guerriers un tantinet barbares. On pourrait donc penser que nous sommes en face d’une histoire racontée déjà des dizaines de fois, et pourtant il n’en n’est rien. Il y a d’abord un scénario, signé Christophe Arleston, plein de rebondissements et qui tient le lecteur en haleine au fil des pages, puis une vraie recherche dans le sens de l’originalité qui confère aux “Forêts d’Opale” cohérence et épaisseur. Le voyage à bord du Gerris, compromis entre le nèpe et le moustique à l’échelle d’un building, par exemple, est une belle trouvaille. On pourrait en citer d’autres qui, mises bout à bout, distinguent cet album d’autres réalisations dans le domaine de la fantasy.
Le dessin de Cédric Fernandez est bien adapté à cet univers et réussit le tour de force de rendre plausible la cohabitation entre des humains et des créatures qui endossent des aspects qui vont du lion à la grenouille. C’est la magie de cet album qui m’a fait penser par sa richesse, à l’épopée de Tschaï.
Ce nouveau cycle nous emporte dans les méandres de ce monde fabuleux qu’est Opale. C’est à une vraie découverte que nous convient les auteurs, à une évasion complète, à un rêve éveillé. Que demander de plus ?
(T10) Le destin du jongleur Série : Les Forêts d’Opale
Scénario : Christophe Arleston
Dessin : Cédric Fernandez
Couleurs : Franck Perrot
Éditeur : Soleil
Format : 24 x 32 cm
Pagination : 48 pages couleurs
Dépôt légal : 15 novembre 2017
Numéro ISBN : 978-2-302-06305-1
Prix public : 14,50 €
Illustrations © Cédric Fernandez et Éditions Soleil (2017)