La dernière chance du groupe se troupe dans un monastère... Oui, drôle de destination pour quatre morts-vivants. Mais dans les souterrains de cet édifice est retenu prisonnier un maître luthier, le célèbre Carlos Pavicich. Allez, ce ne sont pas quelques moines ivres morts et quelques peu libidineux qui vont arrêter nos quatre mélomanes. Surtout que le dit Carlos a en stock une basse du feu de Dieu, croisement d’un stradivarius et d’une kalachnikov. Un mariage explosif mais surtout mortel dès que vous vous retrouvez sous ses balles. Alléluia, leur chance de participer au festival est de nouveau bien présente... A un détail près : ils arrivent finalement une minute après la fermeture du bureau des inscriptions. Décidément, la poisse les poursuit. A moins qu’ils n’acceptent de rendre un service à un gros bonnet local... Mais ce n’est surement pas l’idée du siècle.
Dire que le monde de « The Zumbies » est rock’n roll est un pur euphémisme ! Cette bande de morts vivants est certainement le plus trash des groupes de heavy metal et Yan Lindingre va nous le démontrer pour la deuxième fois. Pas besoin d’avoir lu le premier tome pour entrer immédiatement dans cette série totalement délirante, mais ce tome risque de vous donner atrocement envie de lire le premier opus. Yan Lindingre, dont l’humour décapant lui valut d’être viré de son poste d’enseignant à l’école supérieure d’art de Metz, nous prouve encore une fois qu’un scénario même plutôt mince peut devenir une pure merveille avec des vannes bien senties, des références pas toujours simples et surtout ce côté costique et mordant qui fait le plaisir des amateurs de zombies. Un petit hommage au grand Moebius se cache aussi dans le corps de cette oeuvre. Tout est fait pour les amateurs de musique. J’avoue m’amuser à me creuser un peu la cervelle pour savoir s’il existe vraiment une vraie chanson pour les parodies de nos chers zombies mais aussi des autres groupes qui parsèment l’album.
Les dessins de Julien/CDM sont de la même teneur que le scénario : totalement délirant. L’utilisation de la monochromie pour mettre en avant uniquement certains objets colorisés est plutôt sympatique et permet bien des libertés dans le côté gore, qui finalement est assez peu sanguinolent. Le style caricatural convient comme à gant à cette série mais il sera facile de reconnaître certains personnages, comme un ex président et sa femme, qu’elle est belle, que c’est une chanteuse et qu’elle s’en prend plein la figure. En tout cas, il faut avouer que les dessins fourmillent de petites références (Beatles et autres), poussant le lecteur à s’arrêter sur chaque case pour bien la décortiquer, pour ne pas dire la désosser. Le travail sur chaque planche est assez colossal et on ne peut que saluer le talent de ce jeune dessinateur (je rappelle que toute personne née la même année que moi et hyper jeune !). Un plaisir gore que l’on ne cache pas.
Ce deuxième tome de « The Zumbies » se dévore à grands coups de machoires et s’écoute à s’en faire péter les tympans ! Vive le Zumbies Metal !
Heavy Rock Contest Série : The Zumbies
Scénario : Yan Lindingre
Dessin : Julien/CDM
Couleurs : Julien/CDM
Éditeur : Fluide Glacial
Dépôt légal : 29 aout 2012
Pagination :48 pages couleurs
Format : 240x320mm
ISBN : 978-2-35207-201-0
Prix public : 14 €
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