Karim Berrouka adore écrire, le langage châtié de préférence, en faisant de belles phrases longues pleines de circonvolutions et de mots plus ou moins rares. Il a du beaucoup s’amuser à narrer ce « petit conte sans philosophie ». Et il essaye d’être drôle avec ses phrases alambiquées.
Le problème c’est que, même en 66 pages d’une novella, on est vite saturé de l’exercice de style. Si on a pu sourire pendant les premières pages, ensuite cela paraît long, surtout avec le « comique de répétition » qu’affectionne l’auteur.
C’est vrai qu’il n’y a pas de philosophie mais il n’y a rien d’autre non plus, ni histoire, ni intrigue, ni personnages, ni message. Juste des jeux avec les phrases et des caricatures de religieux imbéciles aux noms qui prennent trois lignes de texte.
Un exercice de style qui essaye d’être comique mais qui ne tient pas la distance.
Dommage pour cette très sympathique nouvelle petite maison d’éditions. Heureusement pour elle, un avis pas très positif ne change pas grand’chose aux ventes. Et ce petit livre a – j’en suis sûr, vu la réputation de l’auteur – déjà trouvé ses lecteurs.
Titre : La Porte
Auteur : Karim Berrouka
Couverture : Alain Valet (illustration)
Éditeur : Griffe d’Encre Éditions, 53 domaine de la Croix de Pierre, 28210 Bréchamps
Directrice de la collection « novella » : Menolly
Pages : 74
Format (en cm) : 20 x 13
Dépôt légal : octobre 2007
ISBN : 978-2-9529239-4-1
Prix : 8 €