Ce tome 11, après sa lecture, semble être un tome charnière entre les terribles ouragans et tempêtes de Mazzere et la conclusion du cycle de l’eau qui arrivera avec le prochain volume. Épisode charnière car Fred Duval ralentit énormément le rythme de l’aventure. Il utilise ce Nouméa- tchamba pour nous apporter un flot d’informations et révélations assez conséquentes.
Résultat, l’action est un peu mise de côté (sauf sur la fin, mais on reste dans le minimum syndical) et les scènes de longues explications s’enchaînent. Il faut reconnaître que F. Duval tape juste et qu’il réussit à rester dans une intrigue réaliste et malheureusement prévisionnelle aux vus de ce que l’on peut suivre tous les jours aux infos. La récente polémique sur l’exploitation des gaz de schiste étant très similaire aux destructions de l’écosystème que doit combattre Carmen. On en revient à l’éternelle lutte de la survie de la planète contre les intérêts commerciaux.
Ce ressenti de « rythme à la cool » permet à Emem de s’en donner à cœur joie sur les somptueux paysages qu’il fait défiler à merveille sous nos yeux écarquillés. Un trait toujours aussi réaliste qui confère à cet album un arrière-goût de dépliant publicitaire pour agence de voyages.
Un volume dont l’intérêt sur le plan scénaristique apparaît évident, mais le traitement reste un peu mou surtout pour une série qui nous a habitués à bien plus dynamique.
Vivement le suivant !
(T11) Nouméa-Tchamba Série : Carmen Mc Callum
Scénario : Fred Duval
Dessin : Emem
Couleur : Pierre Schelle
Éditeur : Delcourt
Collection : Neopolis
Dépôt légal : 20 Avril 2011
Pagination : 48 pages couleurs
ISBN : 978-2-7560-2423-3
Prix public : 13,95€
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Illustrations © EMEM et Delcourt (2011).