Alex De Campi nous permet de souffler un peu dans ce deuxième tome. Finis les changements de planètes toutes les deux pages. On revient à un rythme descriptif plus classique. Nous suivons plus longuement les deux adolescents qui cherchent leur place dans cet univers si figé. Difficile de savoir qui sont les amis et les ennemis. Miranda se retrouve au cœur d’une tentative d’empoisonnement de la troupe qui la recueillit. Mais qui est le traitre parmi eux ? De son coté, Constantin ne se satisfait pas du rôle borné qui lui est confié et veut en savoir plus sur lui et le monde.
Si le scénario prend une tournure plus claire, le choc visuel est très préjudiciable à la série. Si les dessins de Ocaña fourmillent toujours d’imperfection dans les dimensions des personnages, leurs allures parfois de marionnettes désarticulées et des visages approximatifs, les jeux de couleurs rattrapaient un peu le coup. Mais dans ce second tome, soyons franc, les couleurs sont catastrophiques. Trop flashy et pas assez dégradées pour cacher le manque de détails sur les personnages. Même si certaines planches tentent de rattraper l’affaire, le comparatif entre les deux tomes est sans appel et sans pitié. Cela est d’autant plus étonnant que l’équipe n’a pas changée.
Espérons que Orellana et Llovet reviendront au style du premier tome pour le prochain album. Surtout que le scénario a gardé toute sa force.
Messiah Complex (T2) : Nocturnes
Scénario : Alex De Campi Dessin : Eduardo Ocaña Couleurs : Orellana + Llovet Éditeur : Les Humanoïdes Associés Dépôt légal : juin 2008 Format : 24x32 cm Pagination : 48 pages couleurs Prix public : 12,90 € Numéro ISBN : 2-7316-2125-9
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