Avec la photo du fils Westmore, Sarah n’a qu’un seul indice pour commencer ses recherches, l’établissement en arrière-plan : l’hopital Saint Julian. Et finalement, le hasard va lui être plutôt favorable. Elle va obtenir le nom d’un médecin qui y travaillait à l’époque de la photographie. Et il ne faudra pas beaucoup pousser le retraité pour qu’il lui raconte l’incroyable histoire de cet enfant. Dès son entrée dans l’établissement, le docteur Gordon a remarqué que Joey Westmore n’était pas comme les autres enfants. Tout d’abord ses yeux, devenus rouges à cause d’une conjonctive permanente, et ses dents, pointues. Mais ce qui a définitivement marqué le médecin était les gouts cannibales du garçon. Toutefois, le village cache d’autres créatures, que les villageois vont accuser sans le moindre doute du meurtre de deux jeunes touristes. Des créatures que David a eu le malheur de rencontrer.
Que Bec et Raffaele nous ont fait patienter ! Ce deuxième tome de “Sarah”, annoncé en début d’année, n’est finalement sorti qu’en juin. Mais comme d’habitude, l’attente en valait la peine. Tout d’abord, comme le premier tome, c’est un album de 64 pages et non les 48 classiques. Ensuite, Bec nous ravit encore par sa capacité à nous surprendre. Nous attendions simplement à en savoir plus sur ce monstre qu’est devenu le fils Westmore, et voila qu’il nous expose dès les premières pages une créature monstrueuse, un Théria. Et nous voila avec cette fois une race mystérieuse qui peuple les montagnes. Y a-t-il un lien avec la monstruosité enchainée chez Westmore ? Et cette génération de bébés difformes enterrés durant les premières pages, comment a-t-elle pu voir le jour ?
Christopher Bec nous étonne toujours par sa capacité à mélanger avec talent thriller et fantastique. Et Raffaele est certainement le dessinateur qui sait le mieux donner vie aux récits de Bec. Ses dessins hyper réalistes sont de grande qualité et même ses Thérias peuvent paraitre quelque part crédibles. D’ailleurs, il utilise un style différent pour dessiner les Thérias et le fils Westmore. Pour ce dernier, son graphisme est vraiment proche d’un Ben Templesmith dans “28 Jours de Nuit”. Son découpage très cinématographique est parfaitement chronométré, enchainant petites cases, longues cases fines ou grandes cases pour varier son rythme.
Le suspense est parfaitement maintenu et l’on n’arrive pas à décrocher de cette incroyable histoire qui trouvera une fin dans le prochain tome... si toutefois, Bec ne nous réserve pas une nouvelle surprise de dernière minute.
“Sarah” est une série incroyablement puissante qu’il faut découvrir de toute urgence.
Sarah, Les Enfants de Salamanca (T2/3) Scénario : Christophe Bec
Dessin : Stefano Raffaele
Couleurs : Bertrand Denoulet
Éditeur : Dupuis
Collection : Repérages
Dépôt légal : 4 juin 2010
Format : 210x290 mm
Pagination : 64 pages couleurs
Prix public : 13,50 €
Numéro ISBN : 2-8001-4407-8
A lire sur la Yozone : Sarah, Les Enfants de Salamanca (T1/3)
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