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Reine des damnés (La)
Film américain de Michael Rymer (2002)
19 juin 2002


Genre  : cinéma de vampires

Durée
 : 1h41

Avec Stuart Townsend (Lestat de Lioncourt), Marguerite Moreau (Jesse Reeves), Aaliyah (la reine Akasha), Vincent Perez (Marius), Paul McGann (David Talbot), Lena Olin (Maharet), Christian Manon (Mael), Claudia Black (Pandora), Bruce Spence (Khayman), Matthew Newton (Armand), Tiriel Mora (Roger Smythe), Megan Dorman (Maudy), Johnathan Devoy (James), Robert Farnham (Alex), Conrad Standish (T.C.), Richael Tanner (Jesse jeune)

Victime de l’ennui lié à sa condition d’immortel, le vampire Lestat (Stuart Townsend) s’est cloîtré durant deux siècles au fond de son cercueil. Mais le parfum et les rythmes endiablés du 21ème siècle vont l’amener à rompre sa retraite. Persuadé de pouvoir devenir la nouvelle idole de la jeunesse du millénaire naissant, Lestat s’invite comme chanteur dans un obscur groupe de Rock’n Roll et ne tarde pas à défrayer la chronique en affichant sa nature de vampire. Si le public et les médias considèrent cette annonce comme une nouvelle et audacieuse approche marketing, il n’en est pas de même dans le milieu très fermé des buveurs de sang dont la règle d’or est l’anonymat et la préservation de leur secret. Alors que ces derniers envisagent d’éliminer ce vampire récalcitrant, Akasha (Aaliyah), mère de tous les vampires et reine des damnés, décèle en Lestat le partenaire idéal pour restaurer son royaume sanglant.

Alors que l’on espérait, de cette nouvelle adaptation du personnage de Anne Rice, une grande saga au romantisme flamboyant, apte à transcender l’atmosphère de l’envoûtant « Entretien avec un vampire » de Neil Jordan, Michael Rymer, en tacheron de seconde zone, nous expédie au contraire un sous-produit friqué au format de clip vampiro-musical. Si sa pellicule est assurément munie de quelques séquences intéressantes à l’esthétique raffinée, il n’en va pas de même de la construction de son film au découpage tape à l’œil et maladroit. Stuart Townsend a beau faire ce qu’il peut, il ne parvient jamais à être crédible, sous ses faux airs de rocker au teint diaphane, en vampire centenaire cherchant la déification d’un public idolâtre.

Les scènes s’enchaînent de façon incertaine pour mettre en place son personnage, avant qu’un flash-back interminable nous ramène quelques centaines d’années plus tôt pour nous en expliquer la genèse, rencontrer Marius (Vincent Perez) et la superbe Reine des Damnés (interprétée avec bonheur par la regrettée Aaliyah).

Sabrant encore plus la cohésion narrative de son récit, le réalisateur ponctue sa bande de scènes musicales sans grand intérêt et d’effets spéciaux racoleurs (les plans où les cendres des vampires défaits s’envolent lentement dans les cieux ont beau être réussis, ils n’en sont pas moins longuets et répétitifs), quand il ne s’égare pas à oser un remake prétentieux d’une scène du « Cabinet du Dr Caligari » ou à lorgner du côté du « Nosferatu » de Murnau. Michael Rymer cherche tellement à se faire mousser en faisant du « joli » qu’il en oublie l’essentiel, le roman de Anne Rice et son exploration du mythe vampirique. Les personnages sont creux, à l’instar de Jesse Reeves (Marguerite Moreau) dont on ne parvient jamais à comprendre sa motivation de groupie de Lestat, et les seconds rôles (Lena Olin, Claudia Black) complètement sous-employés. Reste tout de même la prestation de Aaliyah qui, à chaque apparition, parvient, par sa prestance (puisque ce n’est pas sa voix sur la bande), à rehausser le charme de la pellicule.
Au risque de décevoir les aficionados de la romancière de la Nouvelle-Orléans, Michael Rymer nous assène un produit bancal, dans lequel le héros vampirique de Anne Rice semble faire de la figuration dans une séquelle ratée de « Velvet Goldmine ». Affligeant.

FICHE TECHNIQUE

Titre original  : The Queen of the damned

Réalisation
 : Michael Rymer
Scénario
 : Scott Abbott, Michael Petroni d’après le roman « Les chroniques de vampires » de Anne Rice

Producteur : Jorge Saralegui
Coproducteur
 : Channing Dungey
Producteurs exécutifs : Su Armstrong, Bruce Berman, Bill Gerber, Andrew Mason

Musique originale : Jonathan H. Davis, Richard Gibbs et Jay Gordon (« Slept So Long »)
Image  : Ian Baker
Montage : Dany Cooper
Distribution des rôles : Gregory Apps, Kristy Sager
Direction artistique : Tom Nursey
Création des décors
 : Graham ’Grace’ Walker
Création des costumes : Angus Strathie
Maquillages : Bob McCarron
Décorateur de plateau : Brian Dusting
Effets spéciaux  : Rodney Burke

Production : Material, NPV Entertainment, Village Roadshow Productions, Warner Bros.
Distribution : Warner Bros.
Effets spéciaux  : CREO, Gray Matters FX, Manex Visual Effects (MVFX), RIOT Pictures, Rising Sun Pictures


Bruno Paul
19 juin 2002



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