Dans le précédent volume nous avions laissé notre héros, Ted Voss, dans la ligne de mire du fusil d’un tueur. C’est donc sans surprise que nous le retrouvons, sur ce dernier titre, essayant d’éviter les balles qui lui sont destinées. Il devra son salut à son ange gardien, Kolb, qui se retrouve être finalement le personnage central sur ce tome. Vous saurez ainsi tout sur son passé dans le fameux commando Wyvern. Les différentes cellules Styx à travers le monde seront définitivement mises hors service grâce aux informations de Kolb.
Mais la tête pensante de Styx est toujours active. Et c’est Ted qui se chargera en personne de décapiter le réseau. Il échouera une première fois et échappera encore à la mort grâce à Kolb et à l’inspecteur Carven. La deuxième tentative pour tuer le chef de Styx sera la bonne.
Ah, il est vrai que vous devez vous demander qui est le patron du réseau Styx, et bien il s’agit de… non, finalement vous le découvrirez bien par vous-même. Je peux toutefois vous dire qu’il s’agit d’un personnage que nous avions déjà vu dans le passé.
Belle info, non…
Emmanuel Herzet, le scénariste, nous entraine dans les arcanes de la “Branche Lincoln”, ancêtre des services secrets américains. Il a su nous tenir en haleine jusqu’à la fin, notamment à l’aide de Kolb, l’un des survivants du commando Wyvern. D’une intrigue qui paraissait simple au début, il a su tirer toute la substance que pouvait amener le passé de ses personnages.
En nous donnant une conclusion pas forcément morale, il ne fait que s’approcher de la réalité de notre monde dans lequel souvent argent et politique font bon ménage pour le plus grand malheur de bons nombres de personnes.
Si le scénario est habile, le dessin de Piotr Kowalski me laisse beaucoup plus perplexe. Jouant sur un style réaliste, son dessin fait la part belle à des défauts sur la proportion des personnages qui sautent aux yeux. Je pensais qu’avec l’expérience, ces défauts s’atténueraient au fil des albums mais, malheureusement, ce n’est pas le cas. Mis à part ce fait, son dessin manque aussi cruellement de mouvement. Les scènes d’action pourtant nombreuses ,surtout sur ce dernier volume, semblent statiques. Et cela est bien dommage.
Bref un album et une série sur lesquels mon avis est bien mitigé. Bon scénario mais dessin beaucoup moins. Si l’on arrive à faire fi des défauts du dessin, remarquez qu’à force on s’y habitue, c’est une série que je conseillerai.
Un duo d’auteurs à découvrir si vous en avez l’occasion.
Jusqu’au dernier maillon
Série : Branche Lincoln (La) (T 4)
Scénario : Emmanuel Herzet
Dessin : Piotr Kowalski
Couleurs : Sylvaine Scomazzon
Editeur : Le Lombard
Collection : Polyptyque
Dépôt légal : novembre 2009
Pagination : 48 pages couleurs
ISBN : 978-2-8036-2589-5
Prix public : 13,50 €
© Pour les illustrations : Piotr Kowalski et Le Lombard
