Manami est folle à lier ! Hirose l’a découvert pour son plus grand malheur. Pourtant, elle se retient de tout avouer à Ayumu. Mais sa peur la pousse à se confier à quelqu’un. Convaincue que son ancienne victime se trouve derrière la porte, elle se libère et raconte ses craintes et ses peurs... Mais c’est Manami qui l’épie en cachette et dans sa folie, ceux qui la trahissent doivent immanquablement souffrir. La torture mentale d’Hirose peut commencer. Les filles ont maintenant une nouvelle cible, bien plus fragile qu’Ayamu, mais Manami ne pensait pas que son petit jeu allait pousser son ex camarade de jeux sordides à la pire des extrémités.
La direction de collège est très embarrassée. Les révélations de la jeune Ayamu sont en total opposition avec les dires du père Anzai. Mais surtout, l’inaction du professeur Toda jette un certain discrédit sur l’ensemble professoral. Cette dernière n’a jamais voulu admettre que Ayamu puisse subir des brimades et maintenant, la situation leur échappe. Alors la direction du collège prend une décision catastrophique : plutôt que de pousser l’enquête et risquer de se mettre en porte-à-faux avec la famille Anzai, le directeur choisit d’abandonner l’affaire et plutôt d’imposer des cours d’été pour ressouder le groupe. Mais pour Hirose, devoir subir les tortures de la bande de Manami encore tout un mois est plus que son esprit ne peut supporter et pour fuir cet avenir de souffrance, elle préfère se jeter du toit de l’école.
Retour de bâton pour la pauvre Hirose. Le tortionnaire devient la victime de ses propres alliées. Keiko Suenobu continue son étude du harcèlement au sein de ce groupe de filles totalement dérangées, mais elle va prendre un parti pour désensabler son histoire qui risquait de tourner en rond en échangeant simplement le personnage de Ayamu par celui d’Hirose. La mangaka va provoquer un choc dans l’esprit de ses soit-disant camarades qui préféraient ne rien voir plutôt que s’impliquer : le suicide d’Hirose. Voir une de ses connaissances faire le grand saut ne laisse jamais sans trace et l’onde de choc va avoir des répercutions inattendues.
Encore une fois, le milieu professoral en prend pour son grade. Entre l’inaction des professeurs devant les malheurs d’Ayamu et la lâcheté de la direction, rien ne va plus au sein de l’école. Surtout que des parents d’élève commencent à se lasser de cet aveuglement. Car si Anzai peut avoir un impact financier certain, une sale réputation répandue par de nombreux parents est tout aussi préjudiciable. A croire que Keiko Suenobu cherche à régler des comptes très personnels avec le corps enseignant.
Vraiment, “Life” est une série aux effets de drogue dure, le rythme sans temps mort, les rebondissements permanents font de ce manga une œuvre d’exception, avec un dessin d’une force incroyable. Avoir raté “Life” en 2009 était une erreur, le rater en 2010 serait blasphématoire.
Life (T11)
Auteur : Keiko Suenobu
Traducteur : Olivier Sart
Éditeur français : Kurokawa
Date de Parution : 11 mars 2010
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Numérotation ISBN : 2-35142-306-6
Prix public : 6,50 €
A lire sur la Yozone :
Life (T1 à 2)
Life (T3)
Life (T4)
Life (T5)
Life (T6)
Life (T7 et 8)
Life (T9)
Life (T10)
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