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Avanim
Film franco-israélien de Raphael Nadjari (2004)
16 mars 2005


Genre : drame
Durée : 1h50

Grand Prix Festival de Séville 2004
Grand Prix European Academy Awards 2004

Avec Asi Levi (Michale Shemi), Uri Gabriel (Meir Aharon), Florence Bloch (Nehama), Shaul Mizrahi (Rav Gabai), Danny Steg (Shmoulik Shemi), Gabi Amrani-Gur (Rav Ozeri), Eli Eltonyo (Gabriel), etc,.

Tel-Aviv, quartier populaire d’Hatikva, de nos jours. Une jeune femme, Michale Shemi, se débat au milieu des aléas de la société israélienne contemporaine. Entre ses problèmes sentimentaux (ele a un amant depuis plusieurs mois), une vie de famille perturbée par son travail dans le cabinet comptable d’un père omniprésent et impliqué dans de multiples affaires religieuses, Michale (la convaincante actrice Asi Levi) tente de donner un sens à sa vie. L’assassinat de son amant dans un attentat terroriste va jouer le rôle de déclencheur imprévu à son existence. Michale va reprendre en main sa destinée avec une force de caractère impitoyable.

Avanim de Raphaël Nadjari est un film prenant. De ceux qui finissent par vous saisir les tripes à force de conviction. Si les premières 30 minutes paraissent de prime abord arides et difficiles (mise en scène ardue, cadrages particuliers et mouvements de caméras volontairement aléatoires), le reste du film témoigne de la force des sentiments analysés grâce à un scénario tiré au cordeau.

Film saisissant sur la complexité de la société israélienne actuelle, Avanim est aussi un plaidoyer féministe transcendé par une Asi Levi superbe de conviction dans son double rôle de femme et de mère. Si le noyau familial est finalement le terreau sur lequel Raphaël Nadjari bâtit un édifice cinématographique parfaitement équilibré, c’est aussi parce que le réalisateur interroge très justement le quotidien social et religieux d’une société en situation de fracture permanente. Donnant souvent l’impression d’être filmé « caméra à l’épaule », laissant les acteurs improviser sur la trame de leurs personnages, Avanim devient très vite une œuvre prenante et passionnante.

Du beau et du vrai cinéma (donc difficile parfois), qui nous fait partager ce sentiment heureux d’identification envers des personnages et des situations jusqu’alors inconnus. Sans en avoir l’air, sans forcer la main du spectateur via une exploitation outrancière du pathos de l’histoire, Avanim vaut incontestablement un effort -que vous ne regretterez pas.

Si l’on ne retient que trop souvent et malheureusement de la société israélienne un contexte politique intérieur et extérieur médiatisé, il est bon de savoir que le cinéma nous rappelle sans cesse l’existence d’êtres de chair et de sang, arpenteurs obstinés d’une Terre et d’une Histoire qui tente souvent de les écraser.
Les poètes évoquent souvent « nos frères humains », Raphaël Nadjari les met en scène.


Stéphane Pons

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Avanim (Pierres)

Réalisation : Raphaël Nadjari
Scénario : Raphaël Nadjari

Producteurs : Geoffroy Grison, Marek Rozenbaum, Itai Tamir
Co-producteurs : Jean Labib, Noah Harlan

Premier Assistant Réalisateur : Fred Bellaïche
Photographie : Laurent Brunet
Décors : Sean Foley
Musique : Nathaniel Mechaly
Montage : Godefroy Fouray
Casting : Amit Berlowitz

Production : BVNG Productions, Transfax Films, La Compagnie des Phares et Balises
En association avec : 2.1 Films
Participation : ARTE France, CNC (France) et Israel Film Fund (Israel)
Distribution : Sophie Dulac Distribution

Programmation & Promotion : Yokofilms (Paris)
Publicité : Distribution Service
Presse : Monica Donati (Paris)

SITE INTERNET
http://www.sddistribution.fr


Stéphane Pons
12 mars 2005



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