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Lyon : Les Divagations TUNK autour d’Alice au pays des merveilles
Collectif d’artistes lyonnais multi-média - Mars 2010

Ce jeudi 4 Mars au soir, à Lyon, au bar Toï Toï - Le Zinc plus précisément, le collectif Tunk présentait son travail autour d’Alice au pays des merveilles.

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Reportage, d’autant que j’étais invité VIP.
Campus de la Doua, les lampadaires trouant la nuit, chassant les étoiles. Une rue de l’arrêt de tram INSA - Einstein, un signe cabalistique attire mon regard :

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C’est par là !


Tout le monde se réclame de l’influence de Lewis Carroll... en bien ou en mal, pour faire vendre ou pour cautionner son travail. Du côté de l’Imaginaire, nombre d’auteurs évoquent Alice, s’en inspirent. On citera pour l’exemple l’anthologie « Mission Alice », dirigée par Richard Comballot chez Mnémos il y a quelques temps (soon sur la Yo), ou d’autres, comme ici, , re-là ou encore tout-là-bas (liste non exhaustive, c’est tout l’intérêt de l’“influence”).

Le collectif Tunk n’a pas du tout travaillé dans une optique admirative, et pas tant sur le texte que sur sa résonance actuelle, sa connaissance collective et les images que nous lui associons. Images en grande partie fournies par la version dessin animé de Walt Disney, en attendant la très prochaine sortie de la mouture Tim Burton (bande-annonce ici ou ).

Et eux de les chambouler, par de petites piques acides, de l’évident cynisme, une réactualisation tant graphique qu’intellectuelle, comme un retour aux sources du texte mais avec de violents échos de la culture artistique contemporaine.

Qui dit collectif, dit multi-média. Dès le hall du lieu, des cartes nous accueillent. Coupées en deux, décapitation verticale, ressuscitées par la magie du miroir...

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Je coupe à... la verticale !

Contrairement à l’héroïne, nous ne passerons pas par ce dernier mais par la porte, pour entrer dans une salle où résonne déjà une musique un peu glauque pour un début d’ambiance qui ne l’est pas, lumière noire en appoint des œuvres s’égayant ça et là. Face à moi, un rideau masque en partie la scène, laissant entrevoir moult engrenages échappés d’une montre qu’on imagine gigantesque, un gentil lapin blanc en plastique échappé qu’une usine de nains de jardin, et un autre en peluche, échappé de l’asile ou d’un laboratoire clandestin sur les effets nocifs de certains champignons...

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C’est... glauque ?

La bise à mon cadet, responsable entre autres des papillons-brioche...

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Papillons ?
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Brioche !
Mangez-moi !

... et en avant pour l’expo, à l’étage, avant la performance.

On voit déjà la variété s’affirmer, et s’afficher clairement : du graph’, de la litho, de la répétition, du carton et de la peinture acrylique, de la toile et de l’encre... Et une plume acérée pour les légendes !

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Le succès leur est monté à la tête...
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Que du bleu...
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Triptyque
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In the air...


On apprend que le Chat est devenu une star hollywoodienne, qu’il a doublé “les griffes de la nuit” dans « Freddy » et a été marié (et divorcé) plusieurs fois à Hello Kitty. Le Lapin a signé l’exclu avec Cassegrain et Duracell, et milite activement contre les Lapins Crétins qui nuisent à la réputation de leur espèce...

Puis peu avant 21h, début du spectacle dans la petite salle bien remplie, pour le bonheur des organisateurs. Impossible d’approcher le bar, si loin que je n’arrive pas à lire la composition du cocktail Alice sur l’ardoise (vu ce qui est passé sous mon nez, je dirais : une base de bière ou de cidre, un colorant vert entre la menthe et le Get27... mais je peux me tromper...)

(Depuis ma virée à Épinal l’an dernier, vous connaissez mon talent pour les photos dans de mauvaises conditions d’éclairage... Ben si l’appareil est meilleur, le reste est inchangé)

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Du gros son, mais pas que... sur l’écran, des rushes d’archives montrent une silhouette enfantine poursuivre un lapin blanc dans un tunnel avant de tomber ; deux silhouettes se croisent et se manquent sous un pont sombre dans un sépia saturés de coucher de soleil ; une jeune fille en gros plan pleure et se noie dans ses larmes, quasi-suicide dans une baignoire ; la même, blonde peroxydée fouille un coffre rempli d’étranges sachets étiquetés ; des accents hindous résonnent tandis qu’un homme-chenille expire de la fumée ; une farandole de théières colorées et leurs tasses et soucoupes assorties virevoltent sur les percussions entraînantes, avant d’arriver dans le Jardin de la Reine, qui jaillit dans une trichromie noir-blanc-rouge, sensuelle...

... et là sort du décor une folle, sur un piédestal, qui menace en hurlant les deux lapins-DJ et le lapin-beatbox : “Qu’on leur coupe la tête !

... et la remontée-réveil se fait dans un méli-mélo de tous ces rêves hallucinés, kaléidoscope envoutant et vertigineux...

Un tonnerre d’applaudissements vient clore la performance. Captée, elle sera bientôt dispo en DVD.

L’expo demeure un mois au Toï toï - Le Zinc, aussi n’hésitez pas à vous y rendre, les originaux sont de toute beauté. Si vous habitez trop loin, de bien meilleures photos que les miennes seront bientôt en ligne sur le blog du collectif Tunk

Et n’oubliez pas... ne jamais suivre un lapin blanc !

INTERNET

Le site de « Toï Toï, Le Zinc » : http://www.toitoilezinc.fr/
17 - 19, rue Marcel Dutartre 69100 Villeurbanne, Lyon



Toutes œuvres : © collectif Tunk.
Photos : Nicolas Soffray



Nicolas Soffray
5 mars 2010



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L’affiche de l’évènement



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Alices sans visage



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La chenille et son champignon halliciant



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Le dernier dodo... mort pendant le tournage du film, dit la légende



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As de coeur



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Troupes royales



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Rectitude



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Rectitude 2



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Kartes à vous ! :-D



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