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Ecube (T1)
Iovinelli et Dall’Oglio
Les Humanoïdes Associés

Dans un monde futuriste, les humains ont trouvé la solution pour atteindre le bonheur. Dans une mégalopole géante où résident près d’un milliard d’habitants, Eidos, les hommes et les femmes n’ont plus à s’inquiéter des activités fatigantes ou dégradantes. Celles-ci sont réalisées par des robots. L’homme peut ainsi ne s’intéresser qu’à son bien-être et ne faire que ce que bon lui plaise. Mais tout cela n’est qu’une façade, la nature humaine ne se change pas et corruption et violence continuent à faire tourner le monde. L’inspecteur Sam Baron est désigné pour résoudre une série de meurtres énigmatiques, car les victimes semblent mortes d’un infarctus. Ailleurs dans la ville, l’avocate Vanessa fait une découverte qui va bouleverser sa vie. Cette mère de famille, bien implantée socialement, est en fait une androïde.



Quel choc pour la jeune femme ! Comme pour tous les humains, les androïdes passaient pour des créatures sans âme, uniquement bonnes à réaliser les taches ingrates. Alors devenir une de ces créatures est un véritable traumatisme avec une question de fond : où est son corps humain et comment est-elle devenue une machine ? Le hasard va l’amener à rencontrer l’inspecteur Baron, au poste de police. Ce dernier va faire à son tour une découverte bien étrange : Vanessa n’est pas un cas isolé. Entre les meurtres très, voire trop, élaborés et les vols de corps, Baron se retrouve devant bien des complications. Mais surtout, pour réussir de telles performances, ces actions demandent une grande force technologique et beaucoup de moyens. Jusqu’où ira cette affaire ? Quel mystérieux complot cachent tous ces accidents et surtout pourquoi ?

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Après l’excellent “Clones-The Surrogates”, nous passons à une autre vision de l’androïde. Comme pour “Clones”, les machines furent créées pour offrir le bonheur à l’humanité, tout se présente donc sous les meilleurs auspices. Là où les deux visons commencent à se dissocier est sur l’intégration des androïdes dans la société. Autant “Clones” met le robot sur un piédestal, devenant un symbole de la réussite sociale, autant “Ecube” ne voit en ceux-ci que de vulgaires outils au service des humains, à tel point que pour Vanessa Key, devenir un androïde est une véritable déchéance sociale. Andréa Iovinelli nous offre ainsi un très bon thriller, sans avoir à créer une atmosphère particulière ou de devoir faire un point sur les avancées culturelles comme dans “Clones”. Il installe tranquillement les bases de ses complots, en nous entrainant avec Vanessa dans sa descente aux enfers. Percutant, dosant intelligemment les informations, le scénariste accroche dès les premières pages son lecteur et ne le lâche plus jusqu’à la dernière.

Les graphismes de Dall’Oglio s’adaptent parfaitement au récit, mélangeant un style très réaliste et des visages plutôt proches du style comic books. La colorisation de Nicola Righi joue aussi fortement dans l’excellence du rendu des dessins. Très propres, ne jouant que modérément avec la palette de couleurs et se bornant à des teintes très nuancées, il ne cherche qu’à mettre en valeur les crayonnés de Dall’Oglio. L’univers d’Eidos mélange le modernisme de l’architecture et des machines avec le classicisme des tenues des personnages. Les décors sont beaux mais savent se mettre en retrait pour laisser la part belle aux personnages.

Au final, “Ecube” est une grande réussite. Un scénario très bien ficelé, des graphismes à la hauteur de l’histoire, cette série est à suivre avec attention.


(T1) De chair et d’acier
- Série : Ecube
- Scénario : Andrea Iovinelli
- Dessin : Massimo Dall’Oglio
- Couleur : Nicola Righi
- Éditeur français : Les Humanoïdes Associés
- Format : 21x29,7 cm, noir et blanc
- Pagination  : 128 pages
- Date de parution : 12 novembre 2009
- Numéro IBSN : 2-7316-2231-7
- Prix : 12,90 €


© Edition Les Humanoïdes Associés - Tous droits réservés



Frédéric Leray
3 mars 2010




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