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Petite mort en un acte
Eric Adam, Didier Convard & Paul
Glénat

Cet album n’est pas un album comme les autres. Vous avez entre les mains un ovni de la bd. Ce one-shot est une merveilleuse surprise. Allez, je vous raconte.
Quand j’ai eu cet album entre les mains, je fais comme tout le monde et commence par le feuilleter. Première réaction : bof, rien de bien palpitant apparemment, rien pour m’emballer ! Mais bon, il faut quand même se mettre à le lire cet album. Et là, assis, scotché au livre votre serviteur ! Dites-vous bien que quand vous tenez entre vos mains ce volume, vous tenez une pépite du monde de la bande dessinée.



Ok, ok, je vous en dis un peu plus sur le scénario. Août 1937, une famille de la noblesse anglaise ruinée, un oncle milliardaire de retour d’Afrique, un fils bolchévique, une fille difficile sur le choix de son futur époux, un scientifique atomiste juif exfiltré d’Allemagne, une réunion secrète, un président, un roi, un sergent de police désireux de devenir inspecteur en chef par amour et, parmi ce petit monde, l’un est un espion nazi et un autre est un mort fort encombrant. Ah, j’oubliais aussi Lady Fiona qui va se remarier pour la sixième fois, mais elle, on n’en entend que parler et pourtant c’est en partie à cause d’elle que tout commence.
Voilà, c’est tout ce que je vous dirai, je vous laisse le soin de découvrir ensuite l’intrigue par vous-même.

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Eric Adam et Didier Convard ont réussi le pari d’associer pièce de théâtre et policier à l’anglaise. Comme le titre le laisse envisager, il s’agit bien d’une pièce de théâtre, un vaudeville même avec tout ce que cela peut comporter. On retrouve également tous les éléments d’un bon polar « So British ». Quelques scènes sont vraiment jubilatoires comme par exemple les va-et-vient du cadavre, ceux du président américain qui se révèle être un grand alcoolique inventeur de cocktails aux noms charmants. On ne s’ennuie jamais sur cette lecture, aucun temps mort, toujours du mouvement, les acteurs rentrent côté cour pour ressortir côté jardin, ils se croisent, se tamponnent presque.

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Le mouvement, toujours le mouvement !

Et c’est précisément ce qui fait défaut à Paul qui, cette fois, œuvre en tant que dessinateur complet. Celui qui fut un coloriste émérite sur des séries telles que “I.N.R.I.” ou “Le triangle secret”, passe au dessin et aux pinceaux. Son travail en couleurs directes donc manque cruellement de mouvement. C’est le seul défaut que l’on peut lui trouver d’ailleurs car il sait par contre nous plonger dans une de ces atmosphères typiquement anglaises qui contribue au charme de cet album.

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Voilà donc une de ces excellentes surprises comme il peut en surgir de temps en temps dans ce monde merveilleux et enchanteur qu’est la bande dessinée. A découvrir de toute urgence pour tous les amateurs de thé (devant l’) âtre (de leur cheminée) et, bien sûr, aussi par tous ceux qui adorent l’humour anglais.

A noter une conclusion délicieusement immorale !


Petite mort en un acte
- Scénario : Eric Adam et Didier Convard
- Dessin : Paul
- Editeur : Glénat
- Collection : Grafica
- Dépôt légal : septembre 2009
- Pagination : 56 pages couleurs
- ISBN : 978-2-7234-6181-8
- Prix public : 13,00 €


© Pour les illustrations : Paul et Glénat



Peps37
27 février 2010




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