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Chloé
film américain de Atom Egoyan (2009)
10 mars 2010


genre : drame
durée : 1h39

Avec Julianne Moore (Catherine Stewart), Liam Neeson (David Stewart), Amanda Seyfried (Chloé), Max Thieriot (Michael Stewart), R.H. Thomson (Frank), Nina Dobrev (Anna), ...

Une femme suspecte son mari, enseignant à l’Université, de la tromper, et fait appel à une séduisante escort girl pour le mettre à l’épreuve. Mais les pistes se brouillent et la femme se prend progressivement au jeu malsain de l’amour par procuration…

Ivan Reitman, papa de Jason, et producteur de « Chloé » a su s’entourer : pour le scénario, il a fait appel à Erin Cressida Wilson, scénariste de « La Secrétaire » et de « Fur : un portrait imaginaire de Diane Arbus » ; pour la réalisation, il a choisi le canadien Atom Egoyan. Né au Caire en 1960, Egoyan s’est notamment fait connaître en dehors du Canada avec « Speaking Parts », présenté à la Quinzaine des Réalisateurs en 1989, et « The Adjuster », réalisé en 1991. Il doit cependant ses plus gros succès publics et critiques à « Exotica » (récompensé par 8 Génie Awards et le Prix de la Critique Internationale à Cannes) et « De beaux lendemains », adaptation du roman de Russell Banks qui lui vaudra deux nominations aux Oscars et le Grand Prix du Jury à Cannes.

Egoyan s’est souvent fait le chantre de l’érotisme et du désir, mis au service d’une étude psychologique poussée de ses personnages. C’est une nouvelle fois le cas avec « Chloé », dans lequel la relation ambiguë entre la femme et l’escort girl n’est que prétexte à aborder les questions de la solitude dans le couple et du nécessaire respect de l’intimité de l’autre. Mais jusqu’où se faire violence pour ne pas trahir cette intimité ?

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Le personnage de l’épouse a ceci de convaincant que son glissement vers une forme de folie – passagère, certes, mais folie tout de même -, est amené subtilement, si subtilement que l’on peut tous sans peine s’identifier à elle. La frontière entre curiosité et obsession est franchie en douceur, amenant progressivement le personnage de Catherine à un véritable amour par procuration. Dès lors, on comprend que ce ne sont pas les mains de Chloé qui la touchent mais celles de son mari, ces mains qui l’ignorent depuis trop longtemps pour que cette absence ne devienne pas souffrance.

L’interprétation est impeccable, entre une Julianne Moore criante de vérité dans son rôle de femme délaissée, et un Liam Neeson replié sur lui-même. Mais la grande révélation est incontestablement la belle Amanda Seyfried – découverte aux côtés de Megan Fox dans « Jennifer’s body » -, qui trouve ici un rôle à la mesure de son talent, tout en nuances et en ambiguïtés. La caméra d’Atom Egoyan, qui joue tout au long du film avec la transparence et les reflets, nous offre au passage une magnifique scène d’amour entre les deux actrices, touchantes et troublantes de retenue.


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Atom Egoyan
Scénario : Erin Cressida Wilson
Producteurs : Ivan Reitman, Joe Medjuck, Jeffrey Clifford
Coproducteurs : Simone Urdl, Jennifer Weiss

Directeur de la photographie : Paul Sarossy
Décors : Phillip Barker
Montage : Susan Shipton
Musique : Mychael Danna
Costumes : Debra Hanson

Production : Montecito Picture Company
Distribution : Studio Canal

Relations presse : Jérôme Jouneaux et Cédric Landemaine pour Moonfleet



Amandine Prié
4 mars 2010



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