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Koryu d’Edo
Dimitri Piot
Glénat

Koji et Atsumi sont deux jeunes lycéens, amoureux l’un de l’autre. Mais le jeune homme n’est pas le genre bon élève et est même le premier à répondre aux provocations des jeunes loubards du coin. Atsumi voudrait que son amoureux change et pour lui ouvrir l’esprit, elle lui raconte une histoire d’amour malheureuse, l’histoire d’un samouraï qui tomba amoureux de la femme de son seigneur. Koji, qui rêve de devenir mangaka, s’imprègne de ce récit et devient obsédé par ce mystérieux samouraï.



Atsumi est fille d’historien et c’est son père, travaillant sur des estampes pour un mystérieux commanditaire, qui lui raconte la dramatique histoire de Koryu, qui pour avoir séduit la favorite de son damyo, faillit être tué par les hommes de son seigneur, ses propres frères d’armes. Plus Atsumi dévoile les secrets du samouraï, plus les deux jeunes se rapprochent. Et si Koji avait enfin trouvé un but dans sa vie, raconter à tous la triste destinée de Koryu d’Edo ?

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Voici donc une belle mais tragique fable que nous raconte Dimitri Piot. Nous découvrons le Japon sous deux époques, une moderne et une médiévale. Et chaque époque porte son histoire d’amour, une tragique, l’autre pleine d’espoir. Piot nous fait découvrir sa vision du Japon, il tente de nous faire apprécier aussi bien la culture nippone que l’art à travers les estampes.

Car, soyons franc, si l’histoire est loin de sortir de l’ordinaire, l’originalité vient surtout du mode graphique du traitement. Si les temps modernes sont représentés par un dessin très réaliste, l’histoire du samouraï prend la forme d’estampes. Dimitri Piot tente d’être le plus fidèle avec le dessin de l’époque évoquée, acceptant les imperfections des traits pour ne garder que l’authenticité. Pourtant, les deux styles graphiques se retrouvent dans un point commun d’importance : la colorisation. Et c’est l’estampe qui impose ses couleurs un peu passées mais en laissant toutefois une palette plus importante pour l’époque moderne. Dimitri Piot nous crée ce lien pour démontrer que le présent ne peut ignorer son passé car il n’est que la conséquence de celui-ci. Comme Koji va unir son avenir au passé de Koryu, les dessins se suivent grâce à la colorisation et se différencient uniquement par le trait, fondant les deux histoires, en attendant qu’elles s’unissent enfin à travers le manga du garçon.

Koryu d’Edo” est une véritable pièce de collection, non seulement par le contenu mais aussi par la qualité de la couverture cartonnée et ce format atypique qui donne son nom à la collection : un carré parfait. “Koryu d’Edo” est un véritable plaisir pour les yeux et une bonne immersion dans un Japon, finalement, atemporel.


Koryu d’Edo
- Scénario, dessins et couleur : Dimitri Piot
- Éditeur français : Glénat
- Collection : Carrément BD
- Format : 300 x 300, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 56 pages
- Date de parution : 11 novembre 2009
- Numéro ISBN : 2-72346-224-2
- Prix : 14,99 €


© Edition Glénat - Tous droits réservés



Frédéric Leray
31 janvier 2010




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