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Sherlock Holmes
Film américano-britannique de Guy Ritchie
3 février 2010

****



Genre : aventure policière
Durée : 2h07

Avec : Robert Downey Jr.(Sherlock Holmes), Jude Law (Docteur John H. Watson), Mark Strong (Lord Blackwood), Rachel McAdams (Irene Adler), Kelly Reilly (Mary Morstan), James Fox (Sir Thomas), Eddie Marsan (Inspecteur Lestrade), Robert Maillet (Dredger), William Hope (John Standish), Hans Matheson (Lord Coward )...

Londres est secouée par des meurtres rituels sur de jeunes femmes. La famille de la dernière victime de la secte fait appel au plus grand détective privé que la capitale britannique ou plutôt toute l’Angleterre possède : Sherlock Holmes. Toujours secondé par son fidèle Watson, il va révéler l’identité du monstre derrière ses crimes abominables, Lord Blackwood. Mais peu de temps après son exécution, Blackwood semble avoir ressuscité grâce aux forces obscures. Un nouveau défi pour Sherlock Holmes mais cette fois, l’adversaire semble pourvu de pouvoirs inhumains.

S’attaquer à un personnage aussi mythique de la littérature que Sherlock Holmes est loin d’être un défi facile à remplir. Surtout que le détective britannique a déjà vu ses aventures déclinées sur petit et grand écran, et par des acteurs tout aussi légendaire tel que Peter Cushing dans « Le Chien des Baskerville ». Le petit écran nous a aussi laissé, en bien ou en mal, une idée bien précise d’Holmes par la série « Sherlock Holmes », où le détective à la pipe et au violon était incarné par un impressionnant Jeremy Brett. Alors que pouvait bien apporter Guy Ritchie au personnage de Sir Conan Doyle ?

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Guy Ritchie a pris l’excellent choix d’éviter un film sur les débuts de Sherlock Holmes ou sa rencontre avec Watson. Non, c’est un duo à la réputation bien établie qui ouvre le film. Mais c’est surtout un duo qui vit une forme de séparation : Watson ayant trouvé l’âme sœur décide de déménager de la maison du 221b Baker Street qu’il partageait avec Holmes. Cette rupture servira de fil rouge durant l’incroyable enquête dans laquelle ils vont se lancer. Même si les premières scènes laissent une douce odeur d’ésotérisme et de fantastique, que les fidèles d’Holmes se rassurent, Guy Ritchie reste très fidèle au style imposé par Conan Doyle. Guy Ritchie y ajoute, par contre, beaucoup plus d’humour, de décalage dans les attitudes d’Holmes, mais aussi beaucoup plus d’action, avec un incroyable affrontement dans un chantier naval. Pour peu, le spectateur en vient à regretter une chose : pourquoi « Sherlock Holmes » n’est pas en 3D ! Fichtre, il y aurait eu largement matière. Mais revenons maintenant sur les personnages.

Sherlock Holmes est joué par un toujours excellent Robert Downey Jr. Certes, certains jugeront que l’acteur surjoue parfois ou fait tout simplement du Robert Downey Jr, mais c’est finalement ce jeu parfois outrancier qui donne toute sa force et son originalité à son interprétation de Sherlock. Asocial, même agoraphobe, limite autiste, on ne verra toutefois pas la triste fée qui malheureusement était la compagne du détective : la drogue. Intentionnellement ou non, le côté opiomane d’Holmes est passé sous silence ou à peine évoqué, à la faveur de son violon. Les explications données par Holmes sont filmées de telle façon que l’on semble soudain plongé dans un épisode des « Experts Las Vegas ». Mais Sherlock n’est-il pas l’ancêtre de ce cher Grissom ?

Jude Law joue un Watson loin de la caricature du petit docteur bedonnant suivant parfois difficilement Holmes. C’est au contraire, comme le double du détective, aussi vivace et prêt à la baston, mais beaucoup plus social.

Rachel McAdams, que j’ai personnellement découverte ici, nous incarne une charmante petite espionne. A croire que Robert Downey Jr sera entouré de femmes fatales dans ses films cette année, entre Irene Adler ici et une Scarlett Johansson incarnant la Veuve Noire dans « Iron Man 2 ». Je suis plus sceptique sur l’interprétation de la fiancée de Watson par Kelly Reilly : quel message a bien voulu faire passer Guy Ritchie avec ce personnage ?

Au final, « Sherlock Holmes » est un bon divertissement, esthétiquement très bien réalisé, peut-être moins noir que les aventures habituelles du détective mais qui n’a toutefois pas dénaturé ce personnage mythique.


FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Guy Ritchie
Scénario : Anthony Peckham, Simon Kinberg, Michael Robert Johnson
Sujet de : Lionel Wigram
D’après l’œuvre de : Sir Arthur Conan Doyle

Producteurs : Lionel Wigram, Joel Silver, Susan Downey , Dan Lin
Coproductrice : Steve Clark-Hall
Producteurs exécutifs : Bruce Berman, Dana Goldberg, Michael Tadross

Directeur de la photographie : Philippe Rousselot
Chef décoratrice : Sarah Greenwood
Chef monteur : James Herbert
Chef costumière : Jenny Beavan
Musique originale : Hans Zimmer
Directeur artistique en chef : Niall Moroney
Superviseur effets visuels : Mark Holt
Casting : Reg Poerscout-Edgerton
Création des coiffures et des maquillages : Christine Blundell
Ingénieur du son mixage : Chris Munro
Chef monteur son : James Mather
Superviseurs post production : Emma Zee

Production : Warner Bros., Silver Picture, Village Roadshow Pictures, Wigram Productions
Distribution : Warner Bros France

Relations presse : Eugène Pont, Carole Chomond, Sabri Ammar et Florence Debardat


LIEN(S) YOZONE

=> La bande-annonce du film (vost)

INTERNET

Le site officiel : http://www.sherlockholmes-le-film.com



Frédéric Leray
28 janvier 2010



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