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Cité Saturne (La) (T1 et 2)
Hisae Iwaoka
Big Kana

Les humains ont quitté la Terre pour habiter dans un gigantesque anneau flottant à 35 000m du sol. Dans l’anneau, la société est séparée en trois classes sociales, chacune habitant un niveau de l’anneau. Plus le niveau est élevé, plus la classe social est riche, mais surtout, elle a le privilège d’avoir droit à beaucoup plus de lumière naturelle. La lumière arrive dans la station par de gigantesques fenêtres que des laveurs de carreaux nettoient régulièrement. Bien sûr, sur une base circulaire, il est plus facile de nettoyer celles du niveau supérieur que celle du bas et leur travail peut devenir rapidement dangereux. Le père de Mitsu est mort en lavant ces carreaux, sa corde de sécurité ayant rompu. Mitsu a choisi de suivre les traces de son père, afin de mieux le connaître et peut-être savoir pourquoi il a fait cette chute.



Le Syndicat des laveurs de carreaux


Diplôme en poche, Mitsu devient laveur de carreaux comme son père. Il est pris sous l’aile de Jin, un vieux dans le métier et surtout quelqu’un qui a bien connu son père. C’est lui qui lui apprend les secrets de leur travail qui ne se limite pas à laver des vitres mais aussi à réparer les dégâts faits par des objets flottants dans l’espace. Mitsu est convaincu que son père a très bien pu couper lui-même la corde pour aller sur Terre, 35 km plus bas. Si la plupart de ses collègues prennent soin du fils d’un des leurs, il attise aussi la haine d’autres personnes comme Makoto. Celui-ci reproche au garçon toute l’attention que les autres lui accordent et qu’il ne mérite pas. Mais Mitsu fait comme si de rien n’était, ne pensant qu’en apprendre plus sur le métier et son père, en particulier de Tamachi, l’ancien coéquipier de son père qui a démissionné du syndicat après l’accident.

Les clients

Les laveurs de carreaux répondent aux demandes de toutes sortes de clients : du couple devant se marier dans le niveau inférieur et voudrait un peu de véritable lumière aux excentriques du niveau supérieur. Si l’homme qui voulait transformer son appartement en gigantesque aquarium ou celui qui pensait avoir trouver la machine parfaite pour laver les carreaux le laissent indifférent, Matsu a malheureusement tendance à créer trop de liens avec ses clients, ce qui l’amène dans des situations critiques. Mais pour lui, c’est un élément important de son travail, même s’il provoque l’animosité de ses collègues.

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Là-haut

Hisae Iwaoka nous emmène là-haut, mais quitter la Terre n’a pas amélioré la race humaine. On retrouve même une ghettoïsation encore plus forte, marquée par ces trois niveaux, révélant votre statut social. Ce n’est en fait qu’une transposition de notre quotidien dans une station spatiale, avec aussi les inégalités de traitements qui vont de pair, en particulier, les maladies dues au manque de soleil pour ceux habitant dans le niveau inférieur. Derrière une analyse très pertinente de ce nouvel univers, c’est aussi et surtout l’histoire de ce gamin qui décide de suivre les pas de son père, apprendre à mieux le connaître et surtout essayer de comprendre ce qu’il s’est réellement passé le jour de l’accident.

Mitsu revit l’obsession de son père pour cette planète abandonnée par les humains. C’est une véritable introspection que nous offre ce tout jeune homme, qui se pose des questions que certains adultes n’ont pas le courage de se poser. Mitsu nous donne une leçon d’humanisme, de générosité et de modestie. Il prend sur lui toutes les brimades de Makoto et apprécient à leur juste valeur les compliments de son mentor.

Voici donc un manga tout en finesse, une finesse qui se retrouve dans le dessin très léger de Iwaoka. Mais derrière un trait simple et des visages très ronds, le lecteur attentif peut discerner de nombreux détails, une grande imagination pour imaginer l’intérieur de cette anneau. Chaque planche est un véritable plaisir, sans le dessin lourd d’autre manga ultra voient. Tout est fait pour provoquer le rêve et exciter l’imagination.

Pour ceux qui veulent un manga faisant véritablement rêver, alors “La Cité Saturne” est fait pour vous.


La Cité Saturne (T1 et 2)
- Auteur  : Hisae Iwaoka
- Traducteur  : Pascal Simon
- Éditeur : Kana
- Collection  : Big Kana
- Dépôt légal : 6 novembre 2009 et 8 janvier 2010
- Format : 127x180 mm
- Pagination : 192 pages
- Prix public : 7,35 €
- Numéro ISBN : 2-5050-0725-8 ; 2-5050-0726-5


© Edition Kana- Tous droits réservés



Frédéric Leray
22 janvier 2010




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