Claude est prêt à tout pour devenir l’égal de ce cousin qu’il méprise et s’il faut que la vie de Raven devienne un calvaire, peu lui importe. Et mettre le souque dans l’équipe de football n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de ce dont il est capable. Sentant le demi-vampire bien mûr, Raven et Alexander mettent les derniers les détails de leur plan au point. Mais tous les acolytes de Claude ne s’appuient pas aveuglément sur leur leader et Kat est à deux doigts de faire tout capoter. Heureusement, la chance est du côté des amoureux et Raven remet la fausse carte au quatuor. Fou de joie, Claude tombe dans le piège et déterre les fausse fioles, placées pour lui par Alexander. Mais dans la cohue qui suit, les fioles se cassent, jetant Claude dans le plus grand des désarrois.

Vivre éternellement avec son aimé, voilà ce que propose Claude à Raven. Le classique dilemme du mythe du vampire et surtout de la fiancée du vampire, mais Ellen Schreiber continue à prendre la légende un peu à la légère et joue, sans complexe, la carte de l’humour. Toutefois moins efficace que dans le premier tome, qui prenait le temps de poser les personnages. Ce second et dernier tome est plus dense, car il est temps de faire plus de place à l’action. Ellen Schreiber va continuer à nous énumérer une bonne partie des lieux communs sur les vampires mais toujours avec dérision : la crainte de l’ail avec une soupe pour Alexander, même la transformation d’un camarade de classe qui passe à la limite de l’inaperçu, pour ne pas dire que tout le monde s’en contrefout. Ce garçon disparaitra du final car ce n’est qu’un vulgaire second rôle.

Ellen Schreiber reste sur les deux thèmes qu’elle choisit de décliner dans son manga : l’amour d’une mortelle et d’un vampire et le désir de demi-vampires d’être de véritables immortels. Pour le premier, on est loin de “Twilight”, la relation entre Alexander et Raven est quasiment celle de deux ados, avec juste un goût prononcé pour les cimetières. Le second est plus intéressant car la question est aussi posé à Raven qui pourrait devenir vampire grâce au sang des fioles. Quesl seront les choix de tout ce petit monde ? Je vous laisse le découvrir mais dites-vous que la mangaka ne va pas changer son style et ce sera donc un happy-end qui clôturera cette histoire.

Pour une fois, je ne vous ferai pas le coup du « c’est trop court, l’auteur n’a pas assez développé ». Ellen Schreiber n’avait pas l’ambition de faire une anthologie sur les vampires et nous gaver de pavés à la Stephenie Meyer. Non, elle nous a donné sa version de la fiancée du vampire, un manga humoristique qui a toujours affiché cette seule vocation de nous divertir et franchement, pas besoin de se prendre la tête avec des discussions pseudo philosophiques à deux balles. “Vampire Kisses” réussit à nous amuser pendant deux tomes, et si la série ne restera pas dans les annales, elle distrait, ce qui est l’essentiel.

Vampire Kisses, Blood Relatives (T2)
 Scénario  : Ellen Schreiber
 Dessin : Rem
 Traducteur  : Elke Bilbao
 Éditeur : Soleil Manga
 Dépôt légal : 2 décembre 2009
 Format : 114x172 mm
 Pagination : 224 pages
 Prix public : 6,95 €
 Numéro ISBN : 2-302-00932-5

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