Killerbee, le réceptacle d’Hachibi, est loin d’être si simple à vaincre et Sasuke fait l’erreur de le sous-estimer. Il faut dire que sous ses allures de rappeur ringard, il ne paraît pas très sérieux. Mais Killerbee n’est pas un réceptacle comme les autres car il peut contrôler le chakra du démon en lui. Et le groupe de Sasuke va payer le prix fort la découverte de cette puissance, et Sasuke le premier, finissant éventré par une attaque fulgurante d’Hachibi. Les agresseurs se retrouvent obligés de fuir devant celui qu’il devait battre si facilement.
De son côté, Naruto continue son entrainement au senjutsu, cet art permettant de puiser du chakra dans les forces de la nature. Il n’a pas beaucoup de temps pour réussir à atteindre un niveau équivalent à celui de son maître, Jiraya. Il lui faut maintenant passer à un nouveau stade sur la maîtrise de la technique de l’ermite. Fukasaku, le maître grenouille, a conscience du potentiel de son nouveau disciple mais il ignore encore que le village de Konoha va avoir un besoin vital des pouvoirs de notre héros. Pendant ce temps, Sasuke va découvrir l’ultime pouvoir que son frère lui a donné en sacrifiant sa vie : la lumière céleste. Mais sa maîtrise de cette technique est loin d’être acquise et s’il réussit à terrasser Hachibi, il va aussi brûler gravement Karin. S’il veut vaincre Konoha, Sasuke a encore des progrès à faire... Ou attendre que Pain est fait le travail pour lui.
Après des tomes plutôt linéaires, Masashi Kishimoto tente d’accélérer le rythme avec une technique classique dans les séries télés, le zapping d’actions. Nous suivrons en quasi simultanéité Sasuke, Naruto et l’attaque de Konoha, sans parler du nouveau protagoniste : le Raikage. Une véritable guerre totale se profile, le tout organisé par les petits génies d’Akatsuki. Ce tome a surtout un grand intérêt. Au-delà des nouveaux pouvoirs de Sasuke, c’est surtout la démonstration de ses faiblesses qui est intéressant. Kishimoto nous avait trop longtemps laissé avec cette image du Uchiwa invincible et insensible. Son affrontement avec Hachibi réveille dans le ninja aux Sharingans des sentiments et des sensations qui paraissaient disparus depuis son petit stage chez Orochimaru. Voilà qui redevient intéressant car il n’y a pas plus lassant qu’un personnage omnipotent.
L’autre point passionnant est ce cher Pain. Enfin un méchant digne de ce nom. Son mystère sera préservé pour encore au moins un tome. Son entrée à Konoha est tonitruante et nous réserve des combats d’anthologie avec les ninjas supérieurs du village caché. Il redore le blason d’Akatsuki et le lecteur attend sa confrontation avec Naruto avec impatience !
Masashi Kishimoto a définitivement repris du poil de la bête et nous assène des petits trésors depuis 2–3 tomes. Espérons que son imagination garde cette inventivité pour encore de nombreux volumes.
Naruto (T45)
Auteur : Masashi Kishimoto
Traducteur : Sébastien Bigini
Éditeur français : Kana
Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 4 décembre 2009
Prix : 6,25 €
Numéro ISBN : 2-5050-0754-8
A lire sur la Yozone :
Naruto (T1 à 27)
Naruto (T28 à 37), (T38), (T39)
Naruto (T40)
Naruto (T41)
Naruto (T42)
Naruto (T43)
Naruto (T44)
© Edition Kana - Tous droits réservés
