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Vendeur de cauchemars
André Benchetrit
Editions du Rouergue, collection « doAdo Noir », roman, thriller, ados, 96 pages, 6,50€

Elvis est un ado qui vit plutôt très seul.
Sa sœur Lili est un peu bizarre. Elle voit un roi de trèfle partout et lui parle alors qu’il n’existe pas. Enfin, peut-être pas
Ses parents ont construit une chambre secrète contre les huissiers. Parce qu’ils sont comme ça.
Et aujourd’hui, un homme s’est présenté à la maison. Il se dit vendeur de cauchemars. Elvis n’en a pas besoin. Mais l’homme tient vraiment à lui en vendre un. Un énorme.
A n’importe quel prix…



Ce roman très noir est un thriller avec tueur en série soft. Pourquoi soft ? Tout simplement parce que la résolution finale est à l’image du respect absolu de la loi de 1949 sur les publications jeunesse. En refermant le livre, on est soulagé. La morale est sauve, l’espoir est là et tout va pour le mieux dans un monde un peu barré mais quand même.

Je suis un peu vindicatif car voilà un roman bien étrange.

Débutant comme une chronique de vie déjantée avec une famille qui semble prête pour l’asile, le roman bifurque dans le monde du serial killer psychologique. D’un côté un tueur branque qui aime parler par énigmes. De l’autre un gosse qui va se découvrir des talents de survivant et une petite fille à qui il ne manque plus que la camisole mais c’est finalement ce qui pourrait la sauver. Une folie contre une autre ?

Au fil des 96 pages, un bras de fer mental qui explose dans toutes les directions. Si éparpillé qu’on se prend à ne plus trop comprendre ce que veut vraiment le tueur (le sait-on d’ailleurs ? Oui me diront les terre à terre, il veut juste zigouiller du gamin. Ok, d’ac’). Et difficile de s’accrocher aux baskets des deux enfants qui semblent nous échapper tout le temps.

Ce roman est un ouragan (qui s’éteint en tempête dans un verre d’eau) au milieu duquel j’ai perdu mes repères jusqu’à ne plus savoir ce que je faisais là.

J’ai refermé le livre et j’ai regardé le plafond. Pourquoi ?
Ben je ne sais plus…

PS : la vie de chroniqueur est horrible. Je termine cette chronique et je fais mes dernières recherches sur le net... pour apprendre que André Benchetrit est mort le 11 novembre dernier à l’âge de 54 ans. La vie est définitivement ignoble en cette fin d’année...


Titre : Vendeur de cauchemars
Auteur : André Benchetrit
Éditeur : Editions du Rouergue
Collection : doAdo noir
Couverture : Julien Pacaud
Nombre de pages : 96
Dépôt légal : octobre 2008
Format : 12x17cm
ISBN : 978-2841569588
Prix : 6,50 euros



Michael Espinosa
20 décembre 2009


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