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Dämons (T5)
Osamu Tezuka et Hideyuki Yonehara
Doki-Doki

Ardor est un tueur professionnel dont les bras ont été munis de nanotechnologie lui permettant de leur faire prendre la forme de lames. Ce tueur a une philosophie bien à lui : il ne tue que les personnes désignées dans son contrat et personne d’autre, au point de sauver l’enfant d’une femme enceinte qu’il doit exécuter. Par le plus grand des hasards, la tête de l’assistante de Heito a été mise à prix et c’est Ardor qui doit se charger de l’exécution. Mais il refuse de s’occuper de Damons, ce qui fout en rogne Swallow. Le psychopathe s’est trouvé une nouvelle occupation : savoir qui est le plus puissant entre le zethmos de Heito et la nanotechnologie de Ardor. Et compte tenu de la ligne de conduite de l’assassin, il ne lui reste qu’une solution : engager Ardor afin que sa nouvelle cible soit le démon haineux.



Yoshiko est vraiment gentille, mais c’est une plaie, la reine de la boulette et toujours prête à se fourrer dans la pire des situations. Avoir découvert les magouilles de Logosdea n’était pas malin, devenir la proie d’Ardor encore moins mais maintenant, Heito doit trouver une solution pour attirer l’assassin de sa famille sans trop mettre la vie de la jeune femme en danger. En fait, Damons a bricolé un piège pour éviter que son ennemi ne se cache sous son manteau lui permettant de devenir invisible. Mais Yoshiko est imprévisible et il ne lui suffira que d’une petite crise émotionnelle pour tout balayer et simplement... se faire kidnapper. Quoi de plus normal pour l’assistante de Damon. De nouveaux ennemis font donc leur apparition sur l’échiquier de la vengeance de Heito.

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Ardor est définitivement un adversaire hors pair et c’est seulement l’alliage des membres de Damon qui lui permet de survivre aux assauts de l’assassin. Sa morale un peu particulière laisse le lecteur avec cette désagréable impression de ne pas vraiment savoir quoi penser de lui. Yonehara utilise une astuce déjà testée avec Jester : trouver un bon côté chez les assassins de la famille de Heito pour ne pas nous les faire totalement haïr. Bon pour Laughing, on ne souhaitait que de le voir se faire étriper. Mais pour Jester, il y avait sa petite amie qui lui donnait une forme d’humanité. Pour Ardor, c’est le tueur lui-même qui avoue garder un reste d’humanité grâce à son principe. Alors cela pourrait signifier que ce dernier n’est pas totalement pourri, mais peut-on réellement pardonner à quelqu’un pouvant détruire une famille sans le moindre regret ?

Le personnage de Yoshiko est le premier véritable élément comique de la série – Laughing n’avait de drôle que le nom. Sa maladresse amène un peu de légèreté dans cette histoire sous extrême tension. Elle vient compenser l’arrivée de ce malade de Swallow, l’image du « méchant » dans toute sa splendeur. Mais quelles seront leurs influences réelle sur la vengeance de Heito ? A suivre, et on peut pardonner les petites imperfections dans les dessins de Yonehara, l’intensité qu’il imprime dans ses planches est tellement forte qu’elle nous fait oublier certains angles improbables pris par les corps.

Prochain round en février 2010.


Dämons (T5)
- Auteur : Osamu Tezuka et Hideyuki Yonehara
- Traducteur  : Sébastien Ludmann
- Éditeur français : Doki-Doki
- Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages par tome
- Date de parution : 2 décembre 2009
- Numéro ISBN : 2-35078-795-4
- Prix : 6,50 €


A lire sur la Yozone :
Dämons (T1 et 2)
Dämons (T3)
Dämons (T4)


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Frédéric Leray
12 décembre 2009




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