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Klute
Film américain de Alan J. Pakula (1971)
8 septembre 1971 - 25 novembre 2009

****



Genre : Thriller
Durée : 1h54

Avec Jane Fonda (Bree Daniels), Donald Sutherland ‘John Klute), Charles Cioffi (Peter Cable), Roy Scheider (Franck Ligourin), Dorothy Tristan (Arlyn Page), Rita Gam (Trina), Vivian Nathan (La psychanaliste), Nathan George (Lt. Trask), Morris Strassberg (M. Goldfarb), Barry Snider (Bergen), …

John Klute vient d’être engagé par la femme et l’associé de Tom Gruneman. Ce dernier a disparu 6 mois plus tôt et la seule piste de la police, des lettres obscènes qu’il aurait adressées à une call-girl du nom de Bree Daniels, a débouchée dans une impasse. Le détective privé se rend donc à New York, et s’installe dans le minuscule appartement situé au rez-de-chaussée de l’immeuble où réside la jeune femme. Il pose tout d’abord une table d’écoute sur sa ligne téléphonique et monte chez elle pour l’interroger dans le but de provoquer les événements. Mais contre toute attente, une relation ambigüe, mêlant attirance et répulsion, se noue entre le privé et la prostituée.

Parmi les bonnes surprises de cette fin d’année, Solaris Distribution, à qui l’on doit des reprises comme « THX-1138 », « Mad Max », « Duel » ou encore « Bullit », exhume « Klute », l’excellent thriller d’Alan J. Pakula qui valut, en 1972, son premier Oscar au titre de meilleure actrice à Jane Fonda.
A l’époque, la comédienne, qui revenait de France (le pays de la débauche) où elle avait incarné le rôle titre du « Barbarella » de Roger Vadim, choque l’Amérique conservatrice avec son personnage de call-girl farouchement indépendante et son franc-parler. On avait jamais entendu une femme s’exprimer aussi librement sur le sexe au cinéma, et rapidement le statut de Jane Fonda passe de simple icône érotique de fiction à celui de symbole de la libération sexuelle et de l’émancipation des femmes d’une Amérique en mutation.

Mais, la réussite de « Klute » n’est pas seulement le fruit de la performance et/ou de la personnalité de Jane Fonda. « Klute » est, en effet, le premier volet de la trilogie « thriller » d’Alan J. Pakula, qu’il complètera 3 et 5 ans plus tard avec « A cause d’un assassinat » et « Les hommes du président ».
Avec ce premier opus, Pakula voulait renouer avec le film noir des années 40-50 en adaptant sa grammaire cinématographique à la paranoïa ambiante d’une Amérique déchirée par la guerre du Viêtnam, l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy et le scandale du Watergate, afin de témoigner du contrecoup de ce désarroi sur les destins individuels d’un flic taciturne et d’une call-girl à la dérive.
Il s’est donc plonger dans la lecture du livre d’entretien « Hitchcock par Truffaut » pour se nourrir des conseils du Maitre en matière de suspens et a privilégié les plans longs, sans effets sophistiqués, sinon celui de contrecarrer le format horizontal de la Panavision afin de réaliser un film angoissant et claustrophobe par le biais d’une composition visuelle essentiellement verticale.

Le résultat s’avère, encore aujourd’hui, particulièrement efficace. « Klute » était à l’époque de sa sortie, une grande réussite et, de nos jours, son style, si éloigné des montages ultra-cut le l’ère post-MTV, reste une leçon magistrale de cinéma. A voir et à revoir !

FICHE TECHNIQUE

Titre original : Klute

Réalisation : Alan J. Pakula
Scénario : Andy Dave Lewis

Producteur : Alan J. Pakula
Coproducteur : David Lange
Images : Gordon Willis
Montage : Carl Lerner
Directeur artistique : George Jenkins
Assistant réalisateur : William Gerrity
Décors : John Mortensen
Musique : Michael Small
Son : Chris Newman

Production : Gus Production, Warner Bros. Pictures
Distribution : Solaris Distribution

Relation presse : Rodolphe Rouxel pour Mission


© Warner Bros. Tous droits réservés



Bruno Paul
24 novembre 2009



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