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Bitter Virgin (T1)
Kei Kusunoki
Ki-oon

Daisuke a la réputation d’être un vrai tombeur. Mais le garçon a surtout choisi de s’entrainer à séduire toutes les filles qu’il côtoie. Le soir, il aide sa mère à tenir le restaurant familiale. Oh, il a des filles amoureuses de lui à la pelle : Kazuki, la blonde hyper expressive, qui affiche son attirance pour Daisuke à qui veut le voir, Yuzu, la brune plus introvertie, posée et très sérieuse. Mais pour Daisuke, toutes les filles sont des objets à séduire, toutes sauf peut-être Hinako Aikawa. Avec son physique d’adolescente et sa peur viscérale des hommes, elle n’a vraiment aucun charme. Mais la jeune fille cache en elle un horrible secret, une blessure impossible à refermer, et Daisuke va découvrir bien malgré lui le terrifiant passé d’Hinako.



D’un côté, ce n’est pas très malin de se débarrasser de Kazuki en répandant la rumeur que l’église où il se dirige est hantée. Encore moins malin de se cacher dans le confessionnal en découvrant Hinako en train de prier. Et Daisuke va atteindre le comble de la gène quand la jeune fille commence à se confesser à lui. Mais ce ne sont pas des petites histoires de midinette que va raconter Hinako mais un cauchemar devenu réalité. Depuis le re-mariage de sa mère, Hinako a été violée par son beau-père, mais le cauchemar ne fait que commencer. Après une fausse-couche, elle retombe enceinte et se voit obligée de garder le bébé sous peine de ne plus avoir d’enfant. Mais à 14 ans, on n’est pas apte à élever un gamin et Hinako a abandonné son bébé.
C’est le 1er anniversaire de celui-ci qu’elle venait pleurer à l’église. Toutefois, cette confession va chambouler les deux lycéens. Hinako va voir en Daisuke un vrai confident sur qui elle peut compter et Daisuke va découvrir le grand amour. Leurs ennuis ne font que commencer.

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Le viol incestueux, voilà une base peu banale pour un manga. Un thème très dur mis en image avec des dessins de shojo. Le choix de Kei Kusunoki est osé et difficile à décliner sans tomber dans l’apitoiement mièvre et inefficace ou le scabreux en total incohérence avec le style grahique utilisé par le mangaka. Ce premier tome de “Bitter Virgin” nous raconte l’évolution de ces deux être destinés à se sauver mutuellement. Pour Daisuke, une femme lui fait enfin battre le cœur et il se sent totalement déstabilisé devant la jeune fille qui a subi les pires outrages. Pour Hinako, c’est une renaissance, enfin elle rencontre un homme qui ne lui provoque pas une peur panique. La blessure qu’elle cache ne se fermera jamais, mais la présence de Daisuke apaise sa douleur.

Comme je vous le disais précédemment, Kusunoki a évité le piège de la mièvrerie en ajoutant un électron libre, une créature viscéralement méchante, dangereuse : Kazuki. Sous ses allures de blondinette, c’est une véritable psychopathe qui sommeille. Et elle est convaincue de Daisuke lui appartient. Pour les fidèle, Kei Kusunoki n’est pas un inconnu. Il est le père de l’excellent “Innocent W”. Et si le mangaka a laissé le gore, il s’attaque à une autre forme d’horreur. Mais son goût pour les psychopathes ne l’a pas lâché, et le cliffhanger de ce premier tome annonce de sales moment pour la pauvre Hinako.

Les mangakas n’ont aucun tabou et tous les thèmes sont abordables si on pense à avertir le public que le sujet n’est justement pas vraiment tout public. D’ailleurs, l’avertissement est un peu discret sur le quatrième de couverture. Mais pour reprendre un mot d’humeur de notre cher ami Stéphane Pons, ne laissons pas la place au censeurs et estimons nos ados aptes à affronter des sujets très sérieux comme le viol.


Bitter Virgin (T1)
- Auteur : Kei Kusunoki
- Traducteur : Ryoko Akiyama
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 13 x 18 cm noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 210 pages
- Date de parution : 12 novembre 2009
- Numéro ISBN : 2-35592-062-2
- Prix : 7,50 €


© Edition Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
24 novembre 2009




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