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Blanc Fantôme
Laurie Faria Stolarz
Albin Michel, Wiz, roman, traduit de l’anglais (Etats-Unis), suspense fantastique, 300 pages, septembre 2009, 13€

Lucy aimerait bien oublier les événements de l’année précédente, où des rêves prémonitoires l’ont mêlée à une histoire criminelle. Difficile, alors que son lycée est envahi par des « chasseurs de fantômes » avides de surnaturel ! Mais les rêves reviennent et d’inquiétants messages semblent la menacer personnellement alors que la date anniversaire du drame se rapproche…



Suite directe de « Bleu Cauchemar », ce second tome de ce qui s’annonce comme une tétralogie commence de façon effrénée et continue sur un rythme soutenu, à base de nombreux dialogues, qui ne laisse pas un instant de répit jusqu’au final.

Plus que de fantôme, on parle surtout de magie, comme dans le titre original (Blanc pour magie), puisque l’héroïne se sert de bougies et de sorts venus tout droit des films pour ados genre « Dangereuse Alliance (The Craft) ». Influence pleinement assumée, outre de nombreuses références pas trop lourdes, tant tout l’attirail des effets du suspense cinématographique est convoqué : silhouettes qui s’évanouissent, terreurs nocturnes à base de bruits suspects, rien ne manque à l’appel, à tel point que, selon une technique très à la mode actuellement, on a parfois l’impression de lire une novelisation ! La narratrice elle-même obligée de supporter un don plutôt encombrant et entourée d’amies pourrait être la lointaine cousine d’une certaine Buffy…

Et comme souvent, la conclusion est beaucoup plus simple que tout ce qui l’aura précédée et malmène quelque peu la crédibilité (la facilité qu’ont les criminels de fiction à revenir hanter peu de temps après le lieu de leurs méfaits, voire s’y faire embaucher sans que nul n’y regarde par deux fois étonnera toujours…), même si on a vu nettement pire.

Évidemment, l’adulte critique verra surtout dans ce livre l’expression de ce « professionnalisme » tant vanté, qui s’apprend en atelier d’écriture et débouche sur des O.S. du roman sachant où placer tel rebondissement au moment stratégique et à répondre mot pour mot au cahier des charges des agents, mais à qui il ne faut pas demander un poil d’originalité, de fraîcheur ou de personnalité.

Qu’importe : le public visé -les ados- y verra surtout un texte prenant, certes éminemment oubliable, mais qui se dévore et évite de les prendre pour des débiles. En ce sens, le contrat est honoré…


Titre : Blanc fantôme
Auteur : Laurie Faria Stolarz
Traduction de l’anglais (Etats-Unis) : Valérie Le Plouhinec
Couverture : Gavin Dayton Duffy/Blandimages/TIPS Images
Editeur : Albin Michel
Collection : Wiz
Site internet : page roman
Pages : 300
Format (en cm) : 14 x 22
Dépôt légal : septembre 2009
ISBN : 978-2-226-19337-7
Prix : 13 €



Thomas Bauduret
3 novembre 2009


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