BIOGRAPHIE
Né le 2 novembre 1968 à Lleida (Espagne).
Après un diplôme en sciences de la communication et des études de cinéma et de photographie, Jaume Balagueró travaille d’abord comme journaliste de presse écrite et radio, avant de débuter au cinéma par deux courts, « Alicia » (1994) et « Diaz sin luz » (1995).
Il signe son passage au long-métrage avec « La secte sans nom » en 2000, récompensé par trois prix au Festival de Gérardmer, qui le reconnaît dès lors comme l’un des espoirs du cinéma fantastique espagnol.
En 2002, Balagueró réalise « Darkness », grâce auquel il fait son entrée aux Etats-Unis, puis « Fragile » (2005).
C’est en 2007 qu’il explose le box-office avec le très réussi « REC » (Hollywood décide très rapidement d’en faire un remake, « Quarantine »), tourné en HD caméra à l’épaule, à la manière d’un reportage télévisé.
« REC 2 » est sorti en Espagne le 2 octobre 2009.
RECOMPENSES
Prix du public au Festival Fantastic’Arts en 2000 pour « La secte sans nom »
Prix international de la critique au festival Fantastic’Arts en 2000 pour « La secte sans nom »
Prix spécial du jury au festival Fantastic’Arts en 2000 pour « La secte sans nom »
Prix du Jury Jeunes au Festival du Film Fantastique de Gerardmer le 26 janvier 2008 pour « REC »
FILMOGRAPHIE
1994 : « Alicia » (court-métrage de 8 minutes)
1995 : « Días sin luz » (court-métrage)
1999 : « La secte sans nom » (Los Sin nombre) d’après Ramsey Campbell
2002 : « OT : la película »
2002 : « Darkness »
2005 : « Fragile » (Fragiles)
2006 : « À louer » (Películas para no dormir : Para entrar a vivir) (TV)
2007 : « REC » avec Paco Plaza
2009 : « REC 2 » avec Paco Plaza
SON CINEMA
Les films de Balagueró, sombres et inquiétants, sont traversés par l’influence reconnue de Dario Argento. La menace est toujours latente et étouffée par un environnement faussement protecteur (la maison familiale dans « Darkness », l’hôpital dans « Fragile »). L’obscurité, au centre de l’intrigue dans « Darkness » est toujours omniprésente et presque élevée au rang de personnage.
La famille tient une place très importante dans les films de Jaume Balagueró, et plus précisément les conflits et les souffrances qui traversent la cellule familiale et mettent les liens à l’épreuve : la disparition de l’enfant unique dans « La secte sans nom » entraîne le divorce et la dépression, la mort d’un enfant dans « Fragile » ravive la question de la maternité chez Amy, tandis que la maladie du père, dans « Darkness », fragilise l’unité familiale.
Mais ce sont les enfants, dès ses deux premiers courts-métrages, qui marquent profondément le cinéma de l’espagnol, à travers notamment la question de la maltraitance. Les enfants sont les moteurs de l’intrigue, ce sont eux qui guident les adultes à travers leur quête de vérité (« Darkness », « Fragile », « La secte sans nom »). Par les souffrances infligées aux enfants, Balagueró inscrit dans ses films une tonalité sombre et quasi-désespérée, et illustre sa perception désabusée de la nature humaine. Pas de happy-end chez lui, ses films nous laissant toujours sur un apaisement que l’on devine de courte durée.