Année 2000, Prophet nous asséne une jolie petite baffe sous forme d’un album qui devait donner à Mathieu Lauffray son billet d’entrée dans le monde des phénomènes graphiques de la bande dessinée.
Une histoire pensée avec Xavier Dorison (Le Troisième Testament) pour amateurs de virées dans les fractures du Temps et dans des désastres lovecraftiens traités façon troisième millénaire.

Fin 2003, le très occupé Lauffray a achevé son second opus fantastique-futuriste, Infernum in terra, pour quelques nouvelles du cynique Jack Stanton.
Archéologue avide de gloire, il a poussé l’expérimentation au-delà du raisonnable... et le voilà dans cet autre monde où New York rime avec ruines et désolation. Prophète pour certains, il est aussi celui par qui la Porte du cauchemar s’est ouverte !
Entre Titans, monstres cauchemardesques et mutants qui souhaitent sauver leur peuple d’un génocide infernal, Stanton va perdre sa verve méprisante !

Un crayonné simple, rappelant souvent ceux de Sorel ou Alice, des découpages visant au spectaculaire pour donner ampleur et force aux scènes des ruines de Manhattan ou à quelques visions apocalyptiques.
La surprise n’est évidemment plus au rendez-vous, mais l’album saura séduire, par la qualité formelle et un scénario bien lêché.
Les fans devraient être au rendez-vous et les listes de discussion s’animer sur le net !

Voir aussi Proto 2003, les univers de Mathieu Lauffray.