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Empreinte du Mal (L’) (T2)
Aya Kanno
Delcourt - Akata

Zen continue à reconstruire sa mémoire. Il mène Hakka chez une mystérieuse femme. En fait, il s’agit d’une ancienne rebelle, connue sous le surnom de Grande Sœur. C’est elle qui a recueilli un jeune homme amnésique il y a 20 ans, un garçon qu’elle et ses guerrières nommèrent Zen. Les pièces du puzzle s’assemblent peu à peu mais ce n’était qu’une étape. La prochaine destination est bien plus périlleuse : un cimetière au cœur de la propriété du maréchal, un alignement de pierres sans nom, seulement deux dates et un chiffre...



La république de Galley, elle apparaît aux yeux du monde comme un pays vertueux, n’agissant que pour le bien des peuples. Il y a 20 ans, Galley a envahi Amata, un des derniers pays résistant à son hégémonie, sous prétexte de ramener la justice. Mais la vérité est bien moins glorieuse, Galley ne fait qu’accroire sa toute puissance. Et pour justifier son invasion, l’armée galleyenne se munit d’une troupe de super assassins, qui provoquèrent l’insécurité au cœur d’Amata. Et parmi ces assassins se trouvait celui connu sous le nom de Zen. Mais qui est-il vraiment et qui est cette ombre qui a tenté de le tuer il y a 20 ans ? Poursuivi par l’armée, Zen va apprendre qui il était avant d’être un tueur dépourvu de sentiments.

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Justifier une invasion par la recherche de la justice ou la nécessité de libérer les peuples, ça vous rappelle quelque chose ? Un certain Adolf Hitler a eu cette idée, et les expansionnistes japonais en avaient une identique. Aya Kanno nous propose sa version personnelle de la main basse par un état sur ses voisins. La mangaka nous dévoile les plans machiavéliques de cette pseudo république, plus proche de l’impérialisme poussé à l’extrême. Elle va ajouter un grand fantasme collectif : le super soldat. Certains en ont fait des héros, comme Captain America, Kanno en fait des assassins sans le moindre sentiment, et le pire d’entre eux n’est autre que Zen.

Même si les éléments de cette histoire sont devenus des grands classiques des films d’espionnage et d’anticipation, Aya Kanno réussit à doser son suspens et a nous offrir une fin originalz, loin d’un happy end hollywoodien. Et c’est là tout l’intérêt de ce diptyque. Le héros est un tueur psychopathe à la recherche de son identité. Et ceux qui l’accompagnent ne valent pas mieux, seule la pauvre Lin paraît innocence dans ce complot qui provoqua l’invasion d’un pays.

Le dessin est assez étonnant. D’abord, les personnages ont les traits typiques d’un shojo, toutefois, les scènes de violence et le scénario très noir nous mènent plutôt vers le seinen. Ce mélange rend le manga atypique et évidemment intéressant pour un œil curieux. Le visage d’ange de Zen est en totale opposition avec son statut de tueur. Kanno joue beaucoup sur le suggéré et limite les scènes trop sanglantes, mais cela n’enlève rien à la force de ce œuvre.

L’Empreinte du Mal” laisse celle d’un bon récit d’anticipation, intéressant par son contenu et son rendu graphique.


L’Empreinte du Mal (T2)
- Auteur  : Ay Kanno
- Éditeur : Delcourt
- Collection : Akata
- Dépôt légal : 16 septembre 2009
- Format : 112x176 mm
- Pagination : 224 pages
- Prix public : 6,25 €
- Numéro ISBN : 2-75601-546-0


Akusaga© 2005 by Aya Kanno / Hakusensha Inc. Tokyo - Editions Delcourt - Tous droits réservés



Frédéric Leray
9 octobre 2009




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