Genre : épouvante-horreur
Durée : 1h33mn
Avec Shauna Macdonald (Sarah Carter), Natalie Mendoza (Juno Kaplan), Krysten Cummings (Elen Rios), Gavan O’Herlihy (Vaines), Joshua Dallas (Greg), Anna Skellern (Cath), Douglas Hodge (Dan Shepherd), Doug Ballard (Dr. Roger Payne), Josh Cole (Lynch)...
La police et des équipes de spéléologues recherchent depuis 48 heures les 6 jeunes femmes disparues dans une grotte des Appalaches quand soudain, Sarah Carter réapparait. La rescapée est dans un état pitoyable mais le shérif Vaines n’a qu’une obsession : retrouver la fille du sénateur Kaplan, Juno. A peine 24h après son hospitalisation, il force Sarah à redescendre dans les grottes pour les guider vers les corps de ses amis. Accompagnés de son adjointe, Rios, et de trois spéléologues, ils vont retourner dans l’antre des crawlers, ces créatures aveugles et avides de chair humaine.
Avec « The Descent », Neil Marshall nous offrait un véritable petit bijou, avec une première partie très forte, focalisée sur le personnage de Sarah, la mort de son mari et de sa fille. Puis c’est la descente dans cette grotte qui sera fatale à la jeune femme et 5 de ses amies, dont Juno, la maîtresse de son mari. Un suspense parfaitement maitrisé et une fin qui marqua pour longtemps les esprits.
Neil Marshall quitte son fauteuil de réalisateur pour le laisser à Jon Harris. Monteur sur le premier opus, Harris fait son baptême du feu comme réalisateur en s’attaquant à la seconde partie. Et il redonne le rôle de Sarah à Shauna Macdonald. Mais ce n’est plus la frêle jeune femme qui se retrouve de nouveau sous terre. C’est une véritable amazone, qui doit faire pâlir une Milla Jovovich sortie d’un « Resident Evil ». La Sarah post massacre serait capable de vous égorger un crawlers à coup de dents.
Nous touchons ici ce qui rend souvent une seconde partie moins forte que son prédécesseur : il n’y a plus d’effet de surprise. Et si j’évoquais la première partie passionnante de « The Descent », c’est tout simplement parce que celle de la part 2 est un brin soporifique. Pas grand chose de neuf, juste quelques effets de style du genre « bouh, je suis là ! », mais rien d’aussi fort émotionnellement. Oui, Harris va nous concocter de bonnes vielles poursuites entre nos pauvres terriens et les crawlers, ces espères d’humains dégénérant en taupes cannibales. Mais nous les connaissons déjà et leur aspect n’a plus aucun mystère et les « coucou, je suis derrière toi » sont souvent téléphonés.
On regarde donc « The Descent, part 2 » plus comme on regarderait un nouveau Vendredi 12 ou un nouvel Halloween : on sait ce qu’il va se passer mais comme la réalisation est correct, on prend tout de même du plaisir.
Jon Harris joue un peu plus sur la claustrophobie de ses personnages et en particulier Rios, ce qui lui permet de varier les suspenses. Je n’ai pas été totalement convaincu par les deux survivantes : le personnage de Sarah devient trop personnage d’un jeu vidéo survival. Par contre, Krysten Cummings apporte plus de fraicheur, de même que Anna Skellern. Le vétéran Gavan O’Herlihy incarne plutôt bien le connard de l’histoire et sa fin sera assez réussie.
Au final, « The Descent, part 2 » a du mal à supporter la comparaison avec l’opus de Neil Marshall, passé producteur. Mais pour les regards vierges de cette influence, cela reste un film d’horreur divertissant qui affiche clairement son souhait de s’engager sur une 3e partie via une séquence finale qui laisse néanmoins dubitatif.
FICHE TECHNIQUE
Réalisateur : Jon Harris
Scénaristes : J. Blkeson, James McCarthy, James Watkins
Producteur : Christian Colson, Ivana MacKinnon
Producteur exécutif : Paul Smith, Neil Marshall
Coproducteur : Paul Ritchie
Directeur de la photographie : Sam McCurdy
Chef décorateur : Simon Bowles
Directeur de casting : Gail Stevens
Chef costumier : Nancy Thompson
Chef coiffeur et maquilleur : Kirstie Stanway
Chef des effets spéciaux prothétiques : Paul Hyett
Superviseur des effets spéciaux : Johnny Rafique
Producteur des effets visuels : Sean Wheelan
Compositeur : David Julyan
Coordinateur des cascades : Jim Dowdell
1er assistant réalisateur : Jack Ravenscroft
Production : Celador Films
Distribution : Pathé Distribution France
Relation de presse : Céline Petit et Clément Rébillat pour le Public Système Cinéma