La rencontre entre « la cigale » et Ando va échapper aux deux protagonistes. D’abord, Ando perd totalement pied. Son poursuivant ne le lâche pas une seconde. Il a beau utiliser son pouvoir pour le stopper, rien n’y fait, il est même blessé à l’épaule. Tout s’effondre d’un coup. D’un autre côté, « la cigale » est désorienté par sa nouvelle cible. De toute façon, avoir des scrupules pour un tueur, ce n’est jamais bon, mais le môme semble avoir un pouvoir qui lui permet de le stopper... pour un temps seulement car « la cigale » est un des meilleurs dans le métier et il va vite reprendre l’avantage... Le temps d’un coup de fil...
Ando sur la liste noire des Grasshoppers ? Pourquoi ? Le garçon ne s’est pourtant pas encore opposé à Inukaï, alors pourquoi lui envoyer un tueur aux trousses ? Et surtout, pourquoi retirer le contrat au dernier moment ? Serait-ce simplement dû au danger potentiel de son don... Très limité pourtant ?
Megumi Osuga nous laisse avec beaucoup de questions à la fin de ce deuxième tome. Ando s’est vraiment embarqué dans une sale histoire en s’attaquant à l’hégémonie d’Inukaï. Le côté démoniaque de ce dernier apparaît de plus en plus : chantage sur le commissaire divisionnaire de police, bastonnage en règle des bandes qui le gênent, meurtres commandités... Tous les moyens sont bons pour contrer un projet de modernisation de la ville. Mais ce projet est-il bon ou mauvais ? Les actions d’Inukaï, bien que très répréhensibles, vont-elles finalement dans le bon sens ? Vraiment, tout s’embrouille et aucune certitude ne transparait.
Osuga nous scotche littéralement, mettant en place méticuleusement le plan d’Inukaï, en nous lançant une ultime question : est-il réellement humain ? Le suspense est tenu avec brio pendant les 192 pages du tome, ne relâchant à aucun moment la pression et nous laissant sur un cliffhanger digne des meilleurs thrillers – ou films fantastiques ? Allez, soyons franc, Osuga penche de plus en plus vers le second style qui risque de s’imposer dans les prochains volumes.
Le mois de septembre sera celui des amateurs d’émotion forte et “Le Prince des Ténèbres” tient le haut du panier dans la catégorie manga !
Le Prince des Ténèbres (T2)
Auteur : Megumi Osuga
D’après l’œuvre de : Kotaro Isaka
Traducteur : Kayo Chassaigne-Nishino et Nathalie Bougon
Éditeur français : Kurokawa
Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 10 septembre 2009
Numéro IBSN : 2-35142-372-1
Prix : 6,50 €
A lire sur la Yozone : Le Prince des Ténèbres (T1)
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