Genre : comédie-romantique fantastique
Durée : 1h25
Avec Katarina Radivojevic (Mala Boginja), Stefan Kapicic (Arsa ’Kralj carlstona’), Sonja Kolacaric (Ognjenka), Nenad Jezdic (Dragoljub ’Covek od celika’ ), Olivera Katarina (Velika Boginja), Jovana Stipic (Ratija), Nada Sargin (Mlada), Danica Maksimovic (Zagorka), Danijela Vranjes (Nada), …
Pour les fantasticophiles en quête de belles images teintées d’exotisme, Uros Stojanovic (réalisateur), Batric Nenezic (producteur) et Aleksandar Radivojevic (scénariste) proposent un premier long-métrage coécrit de conserve sur le retour à la vie dans la Serbie de l’après-guerre. Une fable à l’esthétisme ambitieux, mais au budget dérisoire (5M€) à laquelle Luc Besson, séduit par les images, a filé un sérieux coup de pouce en chargeant EuropaCorp de finaliser la post-production.
Serbie, années 20. Les petits villages ont beaucoup de mal à se remettre de la Première Guerre Mondiale. Elle leur a enlevé la plupart des hommes en âge de travailler et de procréer.
A Pokrp, la situation est particulièrement dramatique. On ne compte plus qu’un seul mâle survivant. Le jour où ce dernier est tué accidentellement par deux soeurs, la réaction des femmes du village est sans appel. Les meurtrières doivent mourir, ou trouver un homme à ramener à Pokrp …
Bon, c’est vrai que raconter comme ça, « Charleston et Vendeta » n’a apparemment rien d’extraordinaire. Mais cela serait sans compter sans la folie qui anime généralement le cinéma Serbe. Car c’est bien un plongeon dans un univers décalé et un peu fou fou fou que proposent Uros Stojanovic et Batric Nenezic. Il faut savoir, en effet, que la légende prétend que sont les larmes versées par les femmes en pleurant leurs morts qui ont constituées le paisible lac qui jouxte la petite commune. Que le vignoble, seul richesse de Pokrp, a été volontairement miné, pendant la guerre, par un habitant mort désormais. Que depuis, chaque année, la femme désignée pour effectuer la récolte va à une mort quasi certaine et qu’elle engage avant d’y aller des pleureuses pour verser des larmes sur sa tombe. Que ce sont, justement, les pleureuses officielles du village qui sont responsables de la mort du dernier homme. Sans oublier, les réunions où l’aubergiste de Pokrp débouche sa liqueur aux propriétés hallucinatoires et les deux colporteurs de sexe masculin qui s’apprêtent à débarquer dans le coin...
Un conte baroque nostalgique et burlesque, magnifié par une photographie superbe soulignant la beauté des paysages et des femmes. Un divertissement au rythme enivrant qui ravira probablement les amateurs du cinéma d’Emir Kusturica, Goran Paskaljevic et désormais d’Uros Stojanovic .
FICHE TECHNIQUE
Titre originale : Carlston za Ognjenku
Réalisation : Uros Stojanovic
Scénario : Aleksandar Radivojevic, Uros Stojanovic, Batric Nenezic
Producteur : Batric Nenezic assistée de Jelena Mirkovic et Milena Tomic
Producteur associé : Michael Perkovic
Producteurs exécutifs : Marko Paljic, Mirjana Tomic
Musique originale : Shigeru Umebayashi
Image : Dusan Ivanovic
Montage : Yves Beloniak, Djordje Markovic, Dejan Urosevic
Création des décors : Veljko Despotovic
Création des costumes : Ksenija Terzovic
Maquillage : Dragoljub Jermic
Directeur de production : Dragoljub Vojnov
Effets spéciaux : Danilo Dudic, Petar Zivkovic
Effets visuels : Alex Nikolic, Orde Stevanoski
Cascades : Zeljko Bozic
Production : Blue Pen, MEGA1FILM
Distribution : EuropaCorp. Distribution (2008)
