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Les dieux sont mortels, des fois
La fonte des rêves de Fabrice Colin
Délices & Daubes n° 166


Quand on en a lu deux, d’une trilogie de fantasy sombre plutôt pas mal (confer ici et ), forcément qu’on lit le troisième bouquin.
J’aurais peut-être dû attendre plus longtemps entre le 2 et le 3 parce qu’un rien de lassitude m’a effleuré de son aile mélancolique.

Mais quand même, c’est toujours vachement bien écrit.
Comme dans les épisodes précédents, ça ne rigole jamais. Au contraire, la glauquerie du destin et des prophéties pèse d’un poids indicible sur les épaules du héros Janes le Tresån qui doit affronter les dieux et accomplir sa quête : aller en enfer avec sa bague et son épée en or pour les détruire, ces dieux et le vieux monde qui va avec.

Et il y en aura des morts, en quantités industrielles, des hommes, des dragons, des faeders, des draakens, des gentils et des méchants, et des héros aussi. Il y en a même un, le fidèle Davënger, qui va accompagner son ami Janes jusqu’au bout, alors qu’il est mort.

Bon, heureusement que c’est bien écrit, très bien même, parce que c’est quand même un peu trop cette histoire. On décroche parfois devant l’accumulation de trucs impossibles et, du coup, on reprend son incrédulité qu’on avait suspendue au portemanteau.

La morale de l’histoire est quand même sympa : quand les dieux seront morts, ils foutront enfin la paix aux hommes. À nous faibles mortels de faire quelque chose de bien de ce monde sans eux.

Bon, on connaît le résultat, hein. Il est pas brillant le monde : tyrannies, oppressions et injustices continuent à le diriger. Quant aux dieux, on ne peut pas vraiment dire qu’ils aient disparu de la tête des gens.


Henri Bademoude
27 août 2009


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