Floyd Whitman se remémore tout ce qui s’est passé depuis la mort de Ray, son équipier à la CIA. Ne pouvant plus que se tourner vers le colonel Lassenko pour arriver à venger la mort de Big Bob, il fait donc alliance avec le KGB pour se débarrasser de Tretchouk. Enfin, l’ascension de Vladen à la tête de la mafia russe est expliquée. Mais d’autres auront profité de ce meurtre. Le colonel Lassenko et Trent Jackell, l’ami d’enfance de Floyd qui travaille aussi à la CIA, monteront en grade !
Et au final, Floyd s’aperçoit qu’il n’a été qu’un pion dans les mains de ces trois hommes ! Il aura alors des tueurs aux trousses quand il menace Trent de tout dévoiler à la presse et aux dirigeants de la CIA. Trent, plus rapide, le fait passer pour un traitre à la solde du KGB.
Mais quelques années plus tard donc, Floyd est bien décidé à prendre sa revanche sur tous ceux qui l’ont trahi, tous ceux qui se sont joué de lui. Connaissant maintenant le plan de Trent pour se débarrasser de ses anciens alliés de la mafia russe, il parle à Vladen pour l’avertir d’un danger et lui en dira plus contre quarante millions de dollars ! A cette occasion il retrouvera Lovna...
Avec cette série, Stephen Desberg signe l’un des meilleurs thrillers politiques que j’ai eu l’occasion de lire. Et j’ose croire que le prochain tome, qui sera le dernier, confortera mon opinion. L’idée de base du scénario est excellente : unir la mafia russe et la CIA pour déboulonner le bloc soviétique. Fallait oser. En même temps, quand on voit que la CIA a armé et entrainé pendant la guerre froide ceux qui sont actuellement les pires ennemis des USA, on espère que toute ressemblance avec des personnes ou des faits réels n’est que pure coïncidence !
Quant à Hugues Labiano, son découpage, son sens de la mise en scène et du cadrage apportent un dynamisme à chacune de ses pages. On passe d’une époque à une autre sans être perturbé. Passé et présent sont indissociables dans cette série et on pourrait craindre de perdre un peu le fil de l’histoire avec ces nombreux retours en arrière. Et pourtant non, c’est limpide !
Après “Dixie Road” et “Mister George”, Labiano remet les pieds en Amérique, essentiellement, mais aussi dans d’autres lieux qui vous sont indiqué sur la mappemonde des pages de garde.
Cet avant dernier album tient toutes ses promesses et nous invite à attendre la suite avec une très grande impatience !
Black OP (T5)
Scénario : Stephen Desberg
Dessin : Hugues Labiano
Couleurs : Jean-Jacques Chagnaud
Éditeur : Dargaud
Dépôt légal : mars 2009
Pagination : 48 pages couleur
ISBN : 9 782205 062120
Prix public : 13,50 €
© Pour les illustrations : Labiano et Dargaud (2009)
