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Prince des Ténèbres (Le) (T1)
Isaka - Osuga
Kurokawa

Ando a toujours su qu’il possédait un pouvoir, mais n’ayant jamais pu réellement le prouver et ayant provoqué la répulsion de ses camarades, il choisit de rentrer dans le rang et de ne surtout pas faire de vagues. Au point de ne rien faire en voyant un jour, avec son frère, une bande semer la terreur. C’est alors qu’apparait le mystérieux et charismatique Inukai. Chef de file idéaliste des Grasshoppers, un groupe de justiciers, il traque les petites frappes pour purger la ville de sa lie, et se sera sans violence qu’il renverra le gang en question. Suite à cette rencontre, Ando s’interroge sur sa propre conduite, mais....



Cette rencontre va changer définitivement la vie d’Ando. Elle lui jette en place face sa lâcheté et le garçon va se prouver qu’il possède réellement le don de faire dire n’importe quoi à n’importe qui, proche de lui. Il lui semble alors logique de mettre son pouvoir au service de la justice et qui mieux que Inukai peut représenter cette justice. Mais une visite au QG des Grasshoppers lui montre une tout autre image de son héros. Celui d’un homme prêt à tout pour transformer le monde, même la pire des violence. Et malheureusement, la doctrine d’Inukai devient l’espoir de survie des faibles et des opprimés. Inukai est-il un ange sauveur ou une créature des ténèbres ?

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Le Prince des Ténèbres” nous offre deux lectures possibles. D’abord en se focalisant sur l’aspect thriller. Sous le couvert d’un monde idéal, un jeune homme crée une milice aux méthodes violentes et radicales. On peut voir dans les Grasshoppers – tiens, un nom allemand – une forme de milice fascisante, et en Inukai un petit Hitler en puissance. Une seconde lecture peut se faire en se focalisant sur l’aspect fantastique de la série. Ando est en fait pourvu d’une forme de télékinésie lui permettant de faire dire ce qu’il veut à n’importe qui. Mais Inukai ressemble beaucoup à un « prince des ténèbres » et certains dessins des membres des Grasshoppers les rendent inhumains, comme une légion démoniaque.
Deux lectures donc deux fois plus d’intérêt pour cette nouvelle série. Et si Kotaro Isaka, l’auteur du roman original, est surnommé le Maxime Chattam nippon, le double niveau de lecture devient alors tout à fait logique.

Le graphisme peut alors paraître un peu trop classique devant l’originalité du scénario. Attention, cela ne signifie pas que les dessins sont laids, bien au contraire, mais on aurait pu souhaiter plus d’ambiguïté dans le graphisme pour coller plus fortement au récit. Toutefois, ce n’est que le premier tome et Megumi Osuga a le temps pour affiner son style. La jeune mangaka n’est qu’à ses débuts dans la cour des grands. Elle a débuté en 2002 par des histoires courtes et ne demande qu’à s’affirmer dans une série comme “Le Prince des Ténèbres”.

Le deuxième tome devrait nous permettre clarifier notre jugement.


Le Prince des Ténèbres (T1)
- Auteur : Megumi Osuga
- D’après l’œuvre de : Kotaro Isaka
- Traducteur  : Kayo Chassaigne-Nishino et Nathalie Bougon
- Éditeur français : Kurokawa
- Format : 115 x 177, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 208 pages
- Date de parution : 2 juillet 2009
- Numéro IBSN : 2-35142-371-4
- Prix : 6,50 €


© Edition Kurokawa - Tous droits réservés



Frédéric Leray
29 juillet 2009




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